Vous trouverez ici le résumé de chaque partie du roman Les Misérables de Victor Hugo. Il existe aussi une analyse complète de l’œuvre ici :


📄 Résumé

Partie 1 – Fantine

L’histoire débute en 1815 avec la présentation de Monseigneur Charles-François-Bienvenu Myriel, évêque de Digne. Issu d’une famille noble, il a connu une vie confortable avant la Révolution française. Devenu veuf sans enfants, il choisit la voie ecclésiastique et se distingue par sa générosité et son humilité. Il vit modestement avec sa sœur Baptistine et leur servante Madame Magloire, consacrant la majeure partie de ses revenus aux œuvres de charité. Son dévouement envers les pauvres et les marginaux lui vaut le surnom affectueux de « Monseigneur Bienvenu ».

Parallèlement, Jean Valjean, un ancien forçat, est libéré du bagne de Toulon après y avoir purgé une peine de dix-neuf ans pour avoir volé un pain afin de nourrir les enfants de sa sœur, peine alourdie par ses tentatives d’évasion. Marqué par son passé, il est rejeté par la société en raison de son passeport jaune, signalant son statut d’ancien bagnard. Après avoir été refusé par plusieurs auberges, il trouve refuge chez l’évêque Myriel, qui l’accueille sans jugement. Malgré cette bienveillance, Valjean vole l’argenterie de l’évêque et s’enfuit. Arrêté par la police et ramené chez Myriel, ce dernier affirme aux autorités que les objets volés lui ont été donnés, sauvant ainsi Valjean d’une nouvelle condamnation. Touché par cet acte de pardon, Valjean décide de se racheter et de mener une vie vertueuse.

Cependant, peu de temps après, il commet un autre larcin en dérobant une pièce de 40 sous à un jeune ramoneur savoyard nommé Petit-Gervais. Pris de remords, il tente de retrouver l’enfant, en vain. Cet incident le confronte à la réalité de ses actions et renforce sa détermination à changer.

Sous le nom de Monsieur Madeleine, Valjean s’installe à Montreuil-sur-Mer, où il révolutionne l’industrie locale en inventant un procédé de fabrication de perles noires. Sa réussite économique lui permet de devenir maire de la ville. Parallèlement, une jeune femme nommée Fantine, originaire de Montreuil-sur-Mer, est abandonnée par son amant Tholomyès, avec qui elle a eu une fille illégitime, Cosette. Cherchant à subvenir aux besoins de son enfant, Fantine confie Cosette aux Thénardier, des aubergistes de Montfermeil, et trouve un emploi dans l’usine de Monsieur Madeleine.

Les Thénardier se révèlent être des individus cupides et cruels, exploitant Fantine en exigeant des sommes d’argent toujours plus importantes pour prétendument s’occuper de Cosette, tout en la maltraitant et la forçant à travailler comme une servante. Ignorant le sort de sa fille, Fantine s’endette pour satisfaire les demandes des Thénardier. Lorsque son statut de mère célibataire est découvert, elle est renvoyée de l’usine, ce qui la plonge dans la misère. Pour survivre et continuer à subvenir aux besoins de Cosette, elle vend ses cheveux, puis ses dents, et finit par se prostituer.

Un jour, après une altercation avec un client, Fantine est arrêtée par l’inspecteur Javert, un policier rigide et inflexible. Jean Valjean, en apprenant son histoire, intervient pour la faire libérer et la fait soigner. Il promet de retrouver Cosette et de la ramener à sa mère. Cependant, Javert, suspectant la véritable identité de Monsieur Madeleine, découvre que Jean Valjean est recherché pour un vol commis des années auparavant. Un homme nommé Champmathieu est arrêté à sa place, accusé à tort d’être Valjean. Tiraillé entre son désir de rester caché et son sens moral, Valjean décide de se dénoncer pour sauver l’innocent. Il se rend au tribunal et révèle sa véritable identité, ce qui conduit à son arrestation. Avant d’être emprisonné, il tente de revoir Fantine, mais celle-ci, déjà gravement malade, meurt sans savoir que sa fille est toujours aux mains des Thénardier.


Partie 2 – Cosette

Après son arrestation, Jean Valjean est condamné aux travaux forcés à perpétuité et envoyé au bagne de Toulon. Lors d’une opération de sauvetage sur un navire, il sauve un marin tombé à la mer, exploit qui lui permet de simuler sa propre mort en se jetant à l’eau. Profitant de cette occasion, il s’évade et retourne à Montfermeil pour tenir la promesse faite à Fantine. Il retrouve Cosette, désormais âgée de huit ans, maltraitée et exploitée par les Thénardier. Valjean paie les Thénardier pour obtenir la garde de la fillette et l’emmène avec lui à Paris.

À Paris, Valjean et Cosette vivent d’abord dans un modeste logement. Cependant, Javert, toujours à la recherche de Valjean, finit par les localiser. Pour échapper à la capture, ils trouvent refuge dans le couvent du Petit-Picpus grâce à l’aide de Fauchelevent, un ancien employé que Valjean avait sauvé autrefois. Dans ce couvent, Valjean travaille comme jardinier sous le nom de « frère Ultime », tandis que Cosette reçoit une éducation auprès des religieuses. Ils y vivent paisiblement pendant plusieurs années, à l’abri des dangers extérieurs.

Cosette, bien qu’ayant trouvé un refuge paisible au couvent du Petit-Picpus, ne comprend pas tout de suite la nature de sa nouvelle vie. Après des années de maltraitance et d’humiliation chez les Thénardier, elle est d’abord surprise par le calme et la rigueur qui règnent dans ce lieu sacré. Loin du bruit du monde extérieur, elle découvre une existence réglée par la prière, le travail et l’étude. Pour la première fois, elle dort dans un lit propre, porte des vêtements décents et reçoit une éducation. Cependant, son enfance difficile l’a rendue craintive et réservée. Elle obéit en silence, s’adapte rapidement aux habitudes du couvent et, bien que timide, elle commence peu à peu à s’épanouir sous la bienveillance des religieuses.

Jean Valjean, quant à lui, trouve dans ce lieu une protection inespérée contre Javert, son poursuivant inflexible. Fauchelevent, reconnaissant envers Valjean qui lui a autrefois sauvé la vie, lui fournit de faux papiers et le présente comme son frère. Grâce à cette ruse, Valjean peut rester au couvent en toute sécurité et travailler comme jardinier. Il devient un homme silencieux et appliqué, trouvant dans ce travail une forme de rédemption. Il veille discrètement sur Cosette, dont il surveille l’éducation avec attention, soucieux qu’elle grandisse dans un cadre où elle peut enfin être aimée et protégée.

Le couvent du Petit-Picpus, avec ses hautes murailles et son isolement, représente un véritable sanctuaire pour Valjean et Cosette. À l’extérieur, la ville de Paris est en pleine mutation, les tensions politiques et sociales s’intensifient, et la pauvreté gangrène les rues. Pourtant, à l’intérieur du couvent, le temps semble suspendu, et les jours s’écoulent sans que Valjean et Cosette n’aient à se soucier du monde extérieur. Mais cette protection a un prix : elle tient Cosette éloignée de la vraie vie, l’enfermant dans un cadre strict où elle ne connaît rien du monde et de ses réalités.

Pendant plusieurs années, Valjean et Cosette vivent ainsi cachés, et leur relation évolue. L’enfant qu’il avait recueillie à Montfermeil grandit, et Valjean, qui l’a toujours considérée comme sa fille, voit avec tendresse sa transformation. Cosette devient une jeune fille gracieuse et instruite. Ses traits s’affinent, son esprit s’éveille, et son innocence est préservée dans l’enceinte du couvent. Elle ignore tout du passé de Valjean, et celui-ci, de son côté, s’efforce de ne rien lui révéler, par crainte qu’elle ne découvre la vérité sur son identité et ses années de bagne. Il l’élève dans une affection sincère mais teintée de crainte : il redoute que la vie finisse par lui reprendre ce bonheur fragile.

Pourtant, à mesure que Cosette grandit, Valjean commence à ressentir une inquiétude sourde. Il sait qu’elle ne pourra pas rester éternellement enfermée dans le couvent. Elle est jeune, belle, et destinée à vivre autre chose qu’une existence recluse. Ce pressentiment se renforce lorsqu’il perçoit chez elle un certain détachement, une curiosité latente pour ce qui se trouve au-delà des murs du couvent. Bien qu’elle obéisse sans protester, il voit dans ses yeux une lueur de rêve, un désir d’évasion qu’elle n’ose formuler.

Un jour, Valjean comprend qu’il ne peut plus retenir Cosette dans cet univers clos. Il prend alors la décision difficile de quitter le couvent avec elle et de s’installer à Paris sous une nouvelle identité. Grâce aux économies qu’il a amassées, il loue une maison discrète et confortable rue de l’Ouest, dans un quartier calme de la ville. Ce changement marque un tournant pour Cosette, qui découvre enfin le monde extérieur après des années d’isolement.

D’abord impressionnée par le tumulte de Paris, elle s’adapte rapidement à cette nouvelle existence. Elle se met à apprécier les promenades dans les jardins publics, les rues animées, les boutiques, et les bruits de la ville. Tout est nouveau pour elle, et sa curiosité s’éveille. Elle pose des questions sur tout, émerveillée par la diversité des choses qui l’entourent. Valjean, quant à lui, observe cette transformation avec un mélange de bonheur et d’appréhension. Il voit grandir en elle une jeune femme qui, bientôt, n’aura plus besoin de lui.

Cosette devient de plus en plus indépendante, et bien que Valjean reste son protecteur, il sent qu’il ne pourra pas toujours la retenir près de lui. Elle commence à attirer les regards, et sa beauté ne passe pas inaperçue. Elle ne s’en rend pas compte, mais Valjean, lui, voit les hommes se retourner sur son passage, et cela le remplit d’angoisse. Il craint qu’elle ne tombe amoureuse, qu’un inconnu entre dans leur vie et ne l’emporte loin de lui. Cette peur grandit lorsqu’il surprend Cosette en train de rêver, le regard perdu, comme si un appel lointain résonnait en elle.

Cette intuition se confirme lorsqu’un jeune homme commence à la suivre discrètement lors de ses promenades au jardin du Luxembourg. Ce jeune homme, c’est Marius Pontmercy, un étudiant en droit issu d’une famille bourgeoise, qui s’est détaché de son grand-père royaliste après avoir découvert la vérité sur son père, un colonel bonapartiste mort dans l’indifférence. Depuis qu’il a aperçu Cosette pour la première fois, il est fasciné par sa beauté et son air innocent. Il ne sait rien d’elle, pas même son nom, mais il la cherche sans relâche, hanté par son souvenir.

Cosette, de son côté, ressent une agitation nouvelle lorsqu’elle croise son regard. Sans comprendre pourquoi, elle est troublée par la présence de ce jeune homme qui semble l’observer avec admiration. Elle n’a jamais connu l’amour et ne sait pas ce que signifient ces battements accélérés de son cœur, ces frissons légers qui la parcourent lorsqu’elle l’aperçoit au loin. Mais une chose est certaine : quelque chose en elle a changé.

Jean Valjean ne tarde pas à remarquer l’intérêt que porte Marius à Cosette. Sa jalousie et sa peur de la perdre s’exacerbent. Lui qui a tout sacrifié pour elle, qui l’a protégée depuis son enfance, ne peut concevoir qu’un inconnu vienne briser ce lien qui les unit. Il décide alors de s’éloigner du jardin du Luxembourg et de limiter les sorties de Cosette. Il veut la garder près de lui, l’empêcher de grandir trop vite. Mais il est déjà trop tard : Cosette est amoureuse, même si elle ne sait pas encore mettre un nom sur ce sentiment.

Un jour, alors qu’ils rentrent chez eux, Valjean sent qu’ils sont épiés. Une ombre rôde autour de leur maison. D’abord, il croit qu’il s’agit de Marius, mais il comprend rapidement que le danger vient d’ailleurs. Javert, l’homme qui le traque depuis des années, est sur ses traces. La panique le saisit. Il sait que, s’il est découvert, tout ce qu’il a construit s’effondrera. Il ne peut pas risquer d’être repris et séparé de Cosette.

Cette révélation précipite son départ. Une nuit, sans prévenir Cosette, il organise leur fuite. Lorsqu’elle se réveille, elle découvre qu’ils doivent quitter leur maison immédiatement. Elle ne comprend pas pourquoi, mais elle obéit, voyant l’inquiétude sur le visage de Valjean. Il la conduit dans une autre demeure, plus discrète, dans un quartier éloigné.

Cosette est bouleversée. Elle se sent arrachée à un monde qu’elle commençait à aimer. Elle ignore que c’est pour la protéger que Valjean l’éloigne de tout, mais elle ressent une profonde tristesse. Dans son cœur, une absence grandit : celle de Marius, ce jeune homme qu’elle ne reverra peut-être jamais.


Partie 3 – Marius

Marius Pontmercy, jeune homme de vingt ans, vit à Paris sous la tutelle de son grand-père, Monsieur Gillenormand, un royaliste convaincu et autoritaire. Élevé dans un milieu bourgeois, Marius a longtemps été tenu à l’écart de la vérité concernant son père, le colonel Georges Pontmercy, un bonapartiste déchu après la chute de Napoléon. Toute son enfance, il a entendu son grand-père mépriser cet homme dont il ignorait presque tout, l’accusant de trahison et d’infamie. Mais un jour, Marius découvre une lettre laissée par son père sur son lit de mort, dans laquelle il lui exprime tout son amour et lui révèle la vérité : il a été éloigné de lui par Gillenormand, qui voulait faire de lui un royaliste et l’empêcher de suivre les idéaux républicains de son père. Cette révélation bouleverse Marius et déclenche en lui une crise identitaire. Profondément marqué par cette injustice, il quitte la demeure de son grand-père et renonce aux privilèges de son nom, préférant vivre modestement dans un petit logement du quartier latin.

Désormais indépendant, il fréquente assidûment la bibliothèque, où il se plonge dans l’étude du droit et des idées politiques progressistes. Il devient proche d’un groupe de jeunes intellectuels révolutionnaires, les « Amis de l’ABC », dirigés par Enjolras, un fervent républicain déterminé à renverser la monarchie et à instaurer un gouvernement démocratique. Aux côtés de Combeferre, Courfeyrac, Feuilly et d’autres membres du groupe, Marius prend conscience des inégalités sociales qui frappent Paris et commence à partager leurs idéaux. Cependant, il reste moins radical qu’Enjolras et préfère observer avant de s’engager pleinement dans le mouvement.

Sa vie prend un tournant décisif le jour où, lors d’une promenade au jardin du Luxembourg, il aperçoit une jeune fille d’une beauté lumineuse, accompagnée d’un homme plus âgé à l’air grave et discret. Fasciné par cette apparition, Marius ne peut détourner les yeux de cette inconnue qui, sans le savoir, vient de bouleverser son existence. Jour après jour, il retourne au jardin dans l’espoir de la revoir, attendant patiemment son arrivée avec cet homme qui semble être son père. Il l’observe de loin, rêvant à elle, construisant dans son esprit mille scénarios possibles. Il ignore encore son nom, mais il est déjà profondément épris.

Peu à peu, Marius commence à modifier son apparence et son attitude pour tenter d’attirer l’attention de la jeune fille. Il soigne sa mise, adopte une posture plus assurée et feint la nonchalance. Il espère qu’elle le remarquera, qu’elle lui accordera ne serait-ce qu’un regard. Un jour, enfin, leurs yeux se croisent, et il croit voir un sourire furtif sur son visage. Ce simple instant le comble de bonheur et confirme son sentiment : elle l’a vu, elle l’a remarqué. Désormais, il n’a plus qu’une obsession, la retrouver et découvrir son identité.

Mais cette félicité est de courte durée. Un matin, alors qu’il se rend comme à son habitude au jardin du Luxembourg, la jeune fille et son mystérieux compagnon ont disparu. Pendant des semaines, il revient, cherche du regard leur silhouette familière, questionne discrètement les habitués du jardin. En vain. Le désespoir le gagne peu à peu, et il erre dans les rues de Paris, hanté par l’image de celle qu’il aime en silence. Il ne sait pas que cette disparition est due à Jean Valjean, qui, sentant une menace peser sur leur tranquillité, a décidé de déménager avec Cosette.

Un soir, alors qu’il rentre chez lui, Marius entend du bruit provenant de l’appartement voisin, occupé par une famille misérable qu’on appelle les Jondrette. Il sait que cette famille vit dans une extrême pauvreté et se livre à toutes sortes de combines pour survivre. Par curiosité, il tend l’oreille et surprend une conversation inquiétante. Jondrette parle d’un « bienfaiteur » qui leur rend visite régulièrement et qu’il compte piéger pour lui extorquer de l’argent. Intrigué, Marius observe par le trou de la cloison et découvre avec stupeur que l’homme en question n’est autre que celui qu’il voyait au jardin du Luxembourg avec la jeune fille. Il comprend aussitôt qu’un piège est tendu et qu’il doit intervenir.

Désespéré mais indécis, Marius se rend au commissariat pour prévenir la police. L’inspecteur Javert, qui est déjà sur la trace de Jean Valjean, comprend immédiatement l’enjeu et décide d’intervenir. Il tend une embuscade aux Jondrette, qui sont en réalité les Thénardier, et les arrête sur-le-champ. Dans la confusion, Jean Valjean parvient à s’échapper, échappant ainsi une nouvelle fois aux griffes de son implacable poursuivant.

Après cet événement, Marius est pris d’un double sentiment de frustration et de soulagement. Il se réjouit d’avoir empêché un crime, mais il est anéanti à l’idée que la jeune fille qu’il aime a disparu à jamais. Pourtant, le destin s’apprête à lui offrir une nouvelle chance.

Quelques semaines plus tard, alors qu’il se promène par hasard dans un quartier reculé de Paris, il aperçoit Cosette. Elle a grandi, elle est encore plus belle que dans ses souvenirs, et son cœur s’emballe à nouveau. Ne pouvant contenir son émotion, il la suit discrètement jusqu’à sa maison de la rue Plumet. Chaque jour, il revient et l’observe de loin, jusqu’à ce qu’un soir, il ose enfin lui adresser la parole. Leur rencontre est brève mais intense, et très vite, un amour profond naît entre eux. Cosette, qui n’a jamais connu de sentiments aussi forts, se sent troublée mais heureuse. Marius, lui, est transporté par un bonheur indicible.

Les jours passent, et leur relation se renforce. Ils se retrouvent en cachette dans le jardin de la rue Plumet, échangeant des serments d’amour et des promesses d’avenir. Mais cet amour est menacé par plusieurs dangers. Jean Valjean, méfiant et protecteur, sent que quelque chose a changé dans le comportement de Cosette. Il comprend qu’elle aime quelqu’un et qu’il est en train de la perdre. De son côté, Thénardier, qui a réussi à s’évader de prison, cherche à se venger de Jean Valjean et rôde autour de la maison. Enfin, la situation politique à Paris est de plus en plus tendue. Une révolte se prépare, et Marius, pris entre son amour pour Cosette et son engagement auprès des révolutionnaires, est tiraillé.

Un soir, alors que Marius et Cosette se retrouvent comme à leur habitude dans le jardin, elle lui annonce une terrible nouvelle : son père adoptif a décidé qu’ils quitteraient Paris dans quelques jours. Marius est anéanti. Il comprend que s’il ne fait rien, il la perdra à jamais. Désemparé, il prend une décision radicale : il ira rejoindre ses amis sur les barricades. S’il doit mourir, il préfèrerait le faire en combattant pour ses idéaux plutôt que de vivre sans Cosette.

Le lendemain, Marius rejoint les insurgés et prend part aux combats dans les rues de Paris. Il est prêt à se sacrifier, convaincu qu’il n’a plus rien à perdre. Il ne sait pas encore que, dans l’ombre, Jean Valjean veille sur lui, et que le destin a encore bien des épreuves à lui faire traverser.


Partie 4 – L’idylle rue Plumet et l’épopée rue Saint-Denis

Dans cette quatrième partie, l’intrigue se focalise sur le développement de la relation entre Marius Pontmercy et Cosette, tout en mettant en lumière les tensions politiques croissantes à Paris, qui mèneront à l’insurrection de juin 1832.

Marius, jeune étudiant en droit, est désormais éloigné de son grand-père royaliste, Monsieur Gillenormand, en raison de leurs divergences politiques. Il vit modestement dans un petit appartement et fréquente un groupe d’amis révolutionnaires, les Amis de l’ABC, dirigés par l’ardent Enjolras. Ces jeunes hommes sont profondément engagés dans la cause républicaine et préparent activement une révolte contre le gouvernement monarchique.

Lors de ses promenades quotidiennes au Jardin du Luxembourg, Marius aperçoit une jeune femme d’une beauté saisissante, accompagnée d’un homme plus âgé. Ignorant leur identité, il est immédiatement captivé par elle. Cette jeune femme n’est autre que Cosette, désormais âgée de 15 ans, et l’homme qui l’accompagne est son protecteur, Jean Valjean. Après leur fuite du couvent du Petit-Picpus, Valjean a loué une maison discrète avec jardin, située rue Plumet, offrant à Cosette une vie paisible et protégée.

Marius, profondément épris, commence à fréquenter assidûment le jardin, espérant croiser à nouveau le regard de Cosette. De son côté, Cosette est également troublée par la présence de ce jeune homme mystérieux. Leurs échanges de regards deviennent une routine silencieuse, nourrissant un amour naissant mais encore inexprimé.

Parallèlement, la famille Thénardier, après la faillite de leur auberge à Montfermeil, vit désormais à Paris sous le nom de Jondrette, dans une misérable masure de la rue de l’Homme-Armé. Éponine, la fille aînée des Thénardier, a grandi dans la pauvreté et la négligence. Malgré son milieu, elle développe une affection profonde pour Marius, qu’elle a rencontré par hasard. Consciente de l’amour que Marius porte à Cosette, Éponine décide, par dévouement, de les aider à se rapprocher, bien que cela brise son propre cœur.

Avec l’aide d’Éponine, Marius découvre enfin l’adresse de Cosette. Un soir, il rassemble tout son courage et se rend rue Plumet. Là, dans le jardin, Marius et Cosette échangent enfin leurs premiers mots. Leur amour, jusqu’alors silencieux, s’exprime avec une intensité passionnée. Ils se promettent fidélité et commencent à se voir en secret, profitant de chaque moment volé pour renforcer leur lien.

Cependant, Jean Valjean, toujours méfiant et protecteur envers Cosette, commence à percevoir des signes inhabituels. Il remarque des changements dans le comportement de sa fille adoptive et s’inquiète pour sa sécurité. Ignorant la véritable raison de ces changements, il envisage de déménager à nouveau pour protéger Cosette des dangers potentiels de Paris.

Pendant ce temps, les tensions politiques à Paris atteignent leur paroxysme. Le décès du général Lamarque, figure populaire et sympathisante des causes républicaines, sert de catalyseur à l’insurrection. Les Amis de l’ABC voient dans ses funérailles l’occasion de rallier le peuple à leur cause et de déclencher une révolte contre le régime en place.

Marius, déchiré entre son amour pour Cosette et son engagement politique, est confronté à un dilemme. Il souhaite ardemment rester auprès de Cosette, mais son sens du devoir envers ses amis et la cause républicaine le pousse à rejoindre les insurgés. Informé par Éponine des plans de Jean Valjean de quitter Paris avec Cosette, Marius est accablé par le désespoir. Ne voyant plus d’avenir sans elle, il décide de se jeter corps et âme dans la rébellion, prêt à sacrifier sa vie pour la cause.

La nuit précédant l’insurrection, Marius écrit une lettre d’adieu à Cosette, exprimant son amour éternel et son intention de rejoindre les barricades. Il confie cette lettre à Gavroche, le jeune gamin des rues et fils des Thénardier, pour qu’elle soit remise à Cosette. Cependant, c’est Jean Valjean qui reçoit la lettre en premier. En la lisant, il découvre l’amour entre Marius et Cosette, ainsi que la détermination de Marius à participer à l’insurrection. Profondément troublé, Valjean est confronté à un choix difficile : protéger Cosette en l’éloignant de Marius, ou permettre à sa fille adoptive de suivre son cœur, même si cela signifie la perdre.

Le jour de l’insurrection arrive. Les barricades s’élèvent dans les rues de Paris, notamment rue de la Chanvrerie, où les Amis de l’ABC prennent position.


Partie 5 – Jean Valjean

L’insurrection de juin 1832 a été écrasée dans le sang. Paris, qui s’était embrasé sous l’élan républicain, est désormais plongé dans un silence pesant. Les barricades, tombées les unes après les autres, laissent derrière elles un spectacle de désolation. Les insurgés gisent sur les pavés, leurs corps criblés de balles. Jean Valjean, qui s’est rendu sur la barricade rue de la Chanvrerie en pleine bataille, n’a eu qu’un objectif : sauver Marius, l’homme que Cosette aime.

Dans le chaos des derniers instants du combat, Jean Valjean a vu Marius tomber, blessé, inconscient, sur les pavés maculés de sang. Profitant du tumulte et de l’agonie des derniers survivants, il a porté le jeune homme sur ses épaules et s’est enfui en direction des égouts de Paris, ultime refuge contre les soldats. Il pénètre dans ce labyrinthe souterrain, un monde sombre, nauséabond et inhospitalier, un royaume de l’ombre où seuls les parias osent s’aventurer.

Tandis qu’il progresse péniblement dans ces tunnels immondes, Jean Valjean sent le poids de Marius s’alourdir sur son dos. L’eau stagnante et les immondices rendent chaque pas plus difficile, mais il ne faiblit pas. Marius, toujours évanoui, ne se rend pas compte que sa vie dépend du pas lent et déterminé de cet homme qu’il ne connaît pas vraiment. Autour d’eux, le silence est oppressant, brisé seulement par le clapotis de l’eau croupie et le souffle rauque de Valjean. Il avance sans savoir où il trouvera une issue, cherchant à tout prix une sortie avant d’être rattrapé par l’armée.

Mais alors qu’il croit enfin voir la fin du tunnel, il aperçoit une silhouette immobile devant une grille fermée. Javert.

L’inspecteur l’attend, implacable, inflexible comme toujours. Jean Valjean comprend immédiatement que son destin est scellé. Après tant d’années de fuite, après tant de combats pour la rédemption, il se retrouve une fois encore face à son plus grand ennemi, cet homme dont la seule obsession est de le voir retourner au bagne. Pourtant, quelque chose a changé dans le regard de Javert. Ce n’est plus le même policier rigide et implacable qu’il a connu.

Jean Valjean sait qu’il ne peut pas fuir. Il est fatigué, affaibli, et Marius, inconscient, est trop lourd pour qu’il puisse tenter une évasion. Pourtant, il ose un geste inattendu : il supplie Javert de lui laisser le temps d’amener Marius chez son grand-père avant d’être arrêté. Il ne cherche pas à sauver sa propre vie, seulement celle du jeune homme. Javert, d’abord figé dans son rôle de justicier, hésite. Ce qu’il vient de voir sur les barricades, l’acte de miséricorde de Jean Valjean, l’a profondément bouleversé. Cet homme qu’il a toujours considéré comme un criminel endurci, un être indigne de pardon, vient de prouver qu’il est capable du plus grand des sacrifices.

Contre toute attente, Javert cède. Il permet à Jean Valjean de quitter les égouts et de conduire Marius chez Monsieur Gillenormand. Mais quelque chose se brise en lui. Son univers moral, basé sur la loi absolue et l’ordre immuable, est remis en question. Il comprend que Jean Valjean n’est pas l’homme qu’il croyait. Incapable de gérer ce paradoxe, Javert erre seul dans Paris, le cœur et l’esprit en proie à un conflit intérieur insurmontable. Finalement, il met fin à ses jours en se jetant dans la Seine, choisissant la mort plutôt que de vivre avec un doute qui le ronge.

Pendant ce temps, Jean Valjean, fidèle à sa parole, ramène Marius mourant chez son grand-père. Gillenormand, qui croyait avoir perdu son petit-fils, est bouleversé en le retrouvant. Il veille sur lui pendant sa longue convalescence, ignorant tout du rôle de Jean Valjean dans son sauvetage. Marius, après plusieurs semaines entre la vie et la mort, finit par se rétablir. Une fois guéri, il retrouve Cosette, et leur amour, mis à l’épreuve par les événements, n’en est que plus fort. Monsieur Gillenormand, qui voit dans ce mariage une occasion de conserver auprès de lui son petit-fils, donne enfin son consentement.

Mais Jean Valjean, bien que témoin de leur bonheur, sent qu’il n’a plus sa place. Il a toujours su qu’un jour Cosette s’éloignerait de lui, et ce jour est arrivé. Peu avant le mariage, il décide de révéler à Marius son passé. Il lui avoue être un ancien forçat, un homme qui a connu le bagne, qui a volé et qui a fui la justice. Marius, influencé par les préjugés de son temps, est horrifié par cette révélation. Il commence à voir Jean Valjean comme un homme indigne de fréquenter Cosette et décide, pour le bien de sa femme, de l’éloigner progressivement de leur vie.

Jean Valjean, profondément blessé, accepte ce rejet en silence. Il se retire dans sa maison, seul, refusant les visites de Cosette, prétextant une fatigue et une santé déclinante. Il sent qu’il approche de la fin de son existence et que son rôle dans la vie de Cosette est terminé.

Mais un jour, Marius apprend la vérité. Il découvre par hasard que c’est Jean Valjean qui l’a sauvé sur les barricades, qui l’a porté à travers les égouts de Paris pour lui rendre la vie. Rongé par le remords, il comprend qu’il a injustement jugé cet homme et décide de réparer son erreur. Accompagné de Cosette, il se rend chez Jean Valjean.

Mais il est trop tard. L’ancien bagnard est mourant. Affaibli, il repose sur son lit, le visage pâle et marqué par la fatigue. Lorsqu’il aperçoit Cosette, son regard s’illumine une dernière fois. Il sait qu’il va bientôt s’éteindre, mais il est heureux de pouvoir la voir une dernière fois. Cosette, en larmes, prend sa main et l’implore de tenir bon. Mais Jean Valjean sait que son heure est venue.

Dans un dernier souffle, il leur confie ses pensées :

« Aimez-vous toujours. Il n’y a rien d’autre au monde que l’amour.« 

Puis, paisiblement, Jean Valjean ferme les yeux et s’éteint, entouré des deux êtres qui comptaient le plus pour lui.

Ainsi se termine l’histoire d’un homme qui, toute sa vie, a cherché la rédemption. Un homme qui a connu l’injustice, la misère, mais qui a trouvé dans l’amour et le sacrifice sa véritable grandeur. Jean Valjean, l’ancien forçat, repose enfin en paix, lavé de toutes ses fautes, ayant accompli son ultime mission sur Terre.

Cosette et Marius, bouleversés, lui rendent un dernier hommage. Leurs cœurs sont lourds de tristesse, mais aussi de gratitude. Car sans Jean Valjean, rien de ce bonheur n’aurait été possible.

Sur sa tombe, une simple inscription :

« Il dort. Quoique le sort fût pour lui bien étrange,
Il vivait. Il mourut quand il n’eut plus son ange.
La chose simplement d’elle-même arriva,
Comme la nuit se fait lorsque le jour s’en va
. »

Fin.


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6 réponses à « Les Misérables | résumé »

  1. Avatar de
    Anonyme

    merci cela ma fait bien comprendre moi je dit 20/20

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  2. Avatar de
    Anonyme

    ou est le résumé de la partie 5″

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  3. Avatar de Les Petites Analyses

    Bonjour,

    Une importante mise à jour de ce résumé vient d’être effectuée afin d’inclure la 5ème partie et d’apporter quelques modifications pour respecter le texte. Merci de votre patience 😉

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  4. Avatar de
    Anonyme

    incroyable j’ai une évaluation est j’ai compris merci

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  5. Avatar de
    Anonyme

    Ha , je veux le résumer du livre Mais le merci quand même.

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  6. Avatar de
    Anonyme

    Ce résumé et très bien , détaillée presis

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