Vous trouverez ici deux résumés du roman d’Umberto Eco – Le Nom de la rose. Il s’agit d’abord d’un résumé court et ensuite d’un résumé découpé par chapitre. Il existe aussi une analyse complète de l’œuvre :


📄 Résumé court

Le Nom de la rose d’Umberto Eco est un roman historique et policier se déroulant dans une abbaye bénédictine du XIVe siècle. L’histoire commence avec l’arrivée de Guillaume de Baskerville, un moine franciscain érudit, et de son novice, Adso de Melk, à l’abbaye pour un débat théologique. Peu après leur arrivée, un moine nommé Adelme est retrouvé mort au pied d’une falaise, marquant le début d’une série de meurtres mystérieux.

Guillaume, doté d’un esprit analytique, commence à enquêter sur ces décès. Il découvre que l’abbaye abrite une immense bibliothèque, un véritable labyrinthe interdit et gardé secrètement. En explorant les lieux, Guillaume et Adso trouvent que tous les moines assassinés ont un lien avec un livre en particulier, écrit en grec. Leurs recherches les mènent à suspecter Jorge de Burgos, un moine aveugle, qui s’oppose fermement à la diffusion de certaines connaissances.

Les meurtres se multiplient, chaque victime présentant des signes d’empoisonnement. Guillaume comprend que les pages du livre grec sont enduites de poison. Les victimes sont mortes après avoir léché leurs doigts pour tourner les pages. Jorge, craignant l’influence corruptrice du contenu du livre, a empoisonné ses pages pour protéger l’abbaye de ce qu’il considère comme une hérésie.

La situation culmine lorsque Jorge provoque un incendie pour détruire le livre et la bibliothèque. Guillaume et Adso tentent de sauver autant de livres que possible, mais la plupart des ouvrages sont perdus dans les flammes. L’abbaye elle-même est en grande partie détruite par l’incendie.

Après la catastrophe, Guillaume et Adso quittent l’abbaye. Guillaume reprend ses voyages, tandis qu’Adso retourne à sa vie monastique, emportant avec lui les souvenirs de cette aventure et les leçons apprises. Le récit se termine sur une note méditative, Adso, devenu âgé, réfléchit sur la nature éphémère du savoir et la quête incessante de la vérité.

Le roman explore la lutte entre la foi et la raison, illustrée par les personnages de Guillaume et Jorge. Guillaume incarne la recherche de la vérité par la logique et l’observation, tandis que Jorge représente le fanatisme religieux, prêt à tout pour protéger ses croyances.

Le récit est structuré en sept journées, chacune correspondant à une partie du livre.


📕 Résumé par chapitre

La structure du roman est divisée en 7 parties. Elles représentent les 7 jours de la semaine. À l’intérieur de ces parties les chapitres sont nommés d’après les heures canoniques où les moines allaient prier à l’abbaye. Le résumé que vous trouverez ici est un résumé par jour.

Premier jour : Guillaume de Baskerville et Adso de Melk arrivent à l’abbaye bénédictine située entre la Provence et la Ligurie. Ils sont accueillis par l’abbé Abbone, qui les informe de la mort mystérieuse de l’illustrateur Adelme d’Otrante. Adelme a été retrouvé mort au pied d’une falaise, et sa mort est entourée de mystère. Guillaume, ancien inquisiteur et érudit, commence son enquête et examine le lieu du crime. Il découvre rapidement des indices troublants qui suggèrent que la mort d’Adelme n’était pas un suicide. L’abbaye abrite une immense bibliothèque, un labyrinthe gardé par Jorge de Burgos, un moine aveugle et sévère. Guillaume s’intéresse particulièrement à cette bibliothèque, suspectant qu’elle recèle des secrets cruciaux. Adso, jeune et impressionnable, est fasciné par l’architecture gothique de l’abbaye et par les rituels monastiques. Les deux enquêteurs sont logés dans un bâtiment proche de la bibliothèque. La nuit, des bruits étranges et des chuchotements hantent les couloirs, ajoutant à l’atmosphère oppressante. Adso a un cauchemar sur la fin du monde, reflet de ses peurs et de l’ambiance sinistre. Guillaume, sceptique par nature, essaie de dissiper les superstitions des moines, prônant la logique et la raison. La journée se termine avec de nombreuses questions sans réponse, incitant Guillaume et Adso à poursuivre leur enquête.

Deuxième jour : Au petit matin, le corps de Venantius, traducteur de l’abbaye, est découvert flottant dans une barrique de sang de porc. Cette mort choque la communauté monastique, augmentant la peur et la suspicion. Guillaume examine le corps et découvre des signes d’empoisonnement, notamment des taches noires sur les doigts et la langue. Ils trouvent un parchemin en grec parmi les effets personnels de Venantius, contenant des indices cryptés. Guillaume soupçonne un lien entre les morts et un livre mystérieux, mais l’accès à la bibliothèque reste restreint. Les moines sont de plus en plus nerveux, certains murmurant des rumeurs de sorcellerie et de démons. Jorge s’oppose fermement aux tentatives de Guillaume d’accéder aux manuscrits interdits, créant une tension palpable. Guillaume interroge les moines pour en savoir plus sur leurs interactions avec les victimes. Adso, en explorant les alentours, rencontre une paysanne qui suscite en lui des sentiments confus. La tension monte lorsque Guillaume confronte Jorge sur les pratiques secrètes de la bibliothèque. La nuit, Guillaume et Adso se faufilent dans la bibliothèque, tentant de décrypter le parchemin trouvé sur Venantius. Ils découvrent un passage secret menant à des sections encore plus restreintes. Guillaume commence à formuler une théorie reliant les meurtres au contenu interdit de certains livres. Adso est tiraillé entre ses devoirs religieux et ses émotions naissantes pour la paysanne. Les deux enquêteurs réalisent que l’affaire est plus complexe qu’ils ne l’avaient imaginé.

Troisième jour : La disparition de Bérenger, assistant du bibliothécaire Malachie, plonge l’abbaye dans la confusion. Après une recherche intensive, son corps est découvert dans les bains, présentant les mêmes taches noires que les précédentes victimes. Guillaume confirme ses soupçons d’empoisonnement, reliant les morts au mystérieux livre grec. L’accès à la bibliothèque devient crucial, mais les interdictions restent en place. Guillaume et Adso continuent d’explorer les passages secrets du labyrinthe de la bibliothèque. Ils découvrent que le livre grec contient des écrits d’Aristote sur le rire, jugés hérétiques. Les tensions augmentent parmi les moines, certains commençant à accuser ouvertement leurs frères. Jorge intensifie sa surveillance de la bibliothèque, augmentant les défis pour Guillaume et Adso. Adso est de plus en plus attiré par la paysanne, ce qui complique ses sentiments religieux. Bernard Gui, un inquisiteur redouté, arrive à l’abbaye pour enquêter sur l’hérésie présumée. Gui arrête Salvatore et la paysanne, les accusant de sorcellerie et d’hérésie. Guillaume s’oppose à Gui, prônant une enquête basée sur la logique plutôt que sur la peur. Adso est dévasté par l’arrestation de la paysanne, ajoutant une dimension personnelle à l’enquête. La nuit, Guillaume et Adso découvrent de nouveaux indices dans la bibliothèque, rapprochant Guillaume de la vérité. Le livre d’Aristote devient le point central de l’enquête, avec ses implications philosophiques et théologiques. La situation devient de plus en plus dangereuse pour les deux enquêteurs, entourés de suspicion et de peur.

Quatrième jour : Bernard Gui, avec son entourage de soldats, instaure un climat de terreur dans l’abbaye. La paysanne et Salvatore sont soumis à des interrogatoires brutaux. Guillaume continue d’explorer la bibliothèque malgré la surveillance accrue. Il découvre des indices suggérant que Jorge de Burgos pourrait être derrière les meurtres. La tension entre Guillaume et Bernard Gui atteint son apogée, chacun suivant des méthodes d’investigation opposées. Les moines vivent dans une peur constante, les rituels religieux prenant une tournure sombre. Guillaume et Adso découvrent une nouvelle section de la bibliothèque contenant des manuscrits interdits. Ils comprennent que Jorge considère le rire comme une menace pour l’ordre religieux. Adso est de plus en plus troublé par ses sentiments pour la paysanne, ajoutant une dimension personnelle à l’enquête. Les preuves s’accumulent contre Jorge, mais les risques pour Guillaume et Adso augmentent. Bernard Gui organise des procès sommaires, accusant les suspects de sorcellerie et d’hérésie sans preuve concrète. Guillaume essaie de prouver l’innocence des accusés, mais se heurte à l’autorité de Gui. La nuit, Guillaume et Adso pénètrent dans les sections les plus secrètes de la bibliothèque. Ils trouvent des documents révélant les véritables motivations de Jorge. La journée se termine avec Guillaume et Adso décidés à confronter Jorge directement.

Cinquième jour : Séverin, l’herboriste, est retrouvé mort, ajoutant une nouvelle victime à la liste des empoisonnés. Guillaume découvre que Séverin possédait un livre mystérieux, contenant des pages empoisonnées. La peur et la suspicion atteignent des sommets, chaque moine craignant pour sa vie. Bernard Gui organise un procès rapide et brutal, condamnant Remigio et Salvatore pour sorcellerie. Guillaume et Adso explorent les écrits de Séverin, trouvant des indices sur le livre empoisonné. Les preuves s’accumulent contre Jorge, mais il reste insaisissable. Adso, perturbé par l’injustice des procès, se confie à Guillaume. La tension entre Guillaume et Bernard Gui devient explosive, menaçant de briser l’ordre de l’abbaye. La nuit, Guillaume et Adso découvrent des passages encore plus secrets dans la bibliothèque. Ils comprennent que Jorge utilise le livre d’Aristote comme une arme contre ses ennemis. Les révélations sur le livre d’Aristote mettent en lumière les motivations profondes de Jorge. Guillaume confronte l’abbé, exigeant l’accès complet à la bibliothèque. Adso, déchiré entre ses sentiments et ses devoirs, suit Guillaume dans une quête de vérité. Les indices mènent Guillaume et Adso à préparer une confrontation finale avec Jorge. La journée se termine avec une tension palpable, les moines attendant la suite des événements avec anxiété.

Sixième jour : Malachie, le bibliothécaire, est retrouvé mort, empoisonné de la même manière que les autres victimes. Guillaume et Adso découvrent que le livre grec est un manuscrit d’Aristote sur le rire, considéré comme hérétique. Jorge de Burgos devient le principal suspect, utilisant le livre pour tuer ceux qui cherchent à y accéder. La tension dans l’abbaye atteint son paroxysme, chaque moine suspectant ses frères. Bernard Gui continue ses procès, utilisant la peur et la terreur pour maintenir l’ordre. Guillaume et Adso explorent les passages secrets, découvrant des preuves irréfutables contre Jorge. Les moines commencent à se diviser, certains soutenant Guillaume, d’autres Bernard Gui. Adso, toujours troublé par ses sentiments pour la paysanne, trouve du réconfort en parlant avec Guillaume. La nuit, Guillaume et Adso se préparent à pénétrer dans le « finis Africae », la section la plus secrète de la bibliothèque. Ils découvrent que Jorge considère le rire comme une menace pour la foi chrétienne. Guillaume et Adso risquent leur vie pour obtenir des preuves contre Jorge. La tension entre Guillaume et Jorge culmine, chacun défendant sa vision de la vérité et de la foi. Adso est de plus en plus déterminé à découvrir la vérité, malgré les dangers. Les preuves découvertes révèlent l’étendue des manipulations de Jorge. La journée se termine avec Guillaume et Adso prêts à confronter Jorge dans une dernière tentative de justice.

Septième jour :

Guillaume de Baskerville et Adso de Melk pénètrent finalement dans le « finis Africae », la section la plus secrète de la bibliothèque. Ils y découvrent Jorge de Burgos, le moine aveugle, qui les attend. Jorge leur révèle que le livre mystérieux est le second tome de la « Poétique » d’Aristote, traitant du rire, qu’il considère comme dangereux pour la foi chrétienne. Jorge admet avoir empoisonné les pages du livre pour empêcher quiconque de le lire. Alors que Guillaume et Adso tentent de le raisonner, Jorge avale des pages du livre empoisonné et provoque un incendie pour détruire toute la bibliothèque. Les flammes se propagent rapidement, et malgré leurs efforts pour sauver autant de livres que possible, la majorité de la collection est perdue.

L’abbaye est en proie au chaos, les moines paniquent et tentent de fuir les flammes. Jorge meurt dans l’incendie, emportant avec lui ses secrets et son fanatisme. Guillaume et Adso réussissent à s’échapper de la bibliothèque en feu, mais leur succès est mitigé par la perte irréparable de tant de savoirs précieux.Après l’incendie, Guillaume et Adso quittent l’abbaye. Guillaume retourne à ses voyages, tandis qu’Adso rentre à son monastère, profondément marqué par les événements. Des années plus tard, Adso, devenu un vieil homme, médite sur cette aventure et sur la nature éphémère du savoir et de la vérité.

Ce dernier jour symbolise la lutte entre la connaissance et l’obscurantisme, montrant que la quête de la vérité est souvent semée d’embûches et de sacrifices. L’incendie de la bibliothèque illustre la fragilité du savoir face à la peur et à l’ignorance.