Vous trouverez ici deux résumés du roman de Marcel Pagnol – La Gloire de mon père. Il s’agit d’abord d’un résumé complet et ensuite d’un résumé découpé par chapitre. Il existe aussi une analyse complète de l’œuvre à découvrir ici :


📄 Résumé du roman

Marcel Pagnol, célèbre écrivain et cinéaste français, nous entraîne dans les méandres de ses souvenirs d’enfance. Le récit débute avec un préambule où Pagnol explique sa transition du théâtre à la prose, un exercice intimidant pour lui, surtout en se livrant au rôle de mémorialiste. Le livre commence avec sa naissance à Aubagne, une petite ville pittoresque de Provence, où il grandit sous l’ombre majestueuse du Garlaban, une tour de roches bleues dominant la vallée de l’Huveaune.

Marcel décrit avec tendresse et précision ses ancêtres, en particulier son grand-père tailleur de pierres, dont l’autorité et les compétences artisanales étaient légendaires. L’homme, bien que petit et musclé, était un maître appareilleur respecté, expert dans l’art de monter des murs en pierres appareillées, en utilisant des techniques complexes comme les tenons, les mortaises et les queues d’aronde. Son grand-père admirait particulièrement le Pont du Gard, qu’il visitait avec une vénération quasi-religieuse, passant des heures à examiner les joints et à caresser les pierres.

Son père, Joseph, est un jeune instituteur passionné par l’éducation, produit de l’École normale d’Aix-en-Provence. L’institution, rigide et anticléricale, formait des enseignants convaincus que l’Église et les rois avaient été des oppresseurs historiques. Joseph, malgré cette formation, rencontre et épouse Augustine, une petite couturière brune dont la rencontre est un mystère non discuté en famille. Leur vie de couple commence simplement, dans un appartement jouxtant l’école où Joseph enseigne.

L’éducation de Marcel commence très tôt. Il est rapidement remarqué pour son aptitude à lire, ce qui cause une certaine inquiétude à sa mère, qui craint pour sa santé mentale. Cette peur mène à une interdiction temporaire de la lecture jusqu’à ce qu’il atteigne l’âge de six ans. Entre-temps, la famille déménage de Saint-Loup à Marseille, où Joseph obtient un poste à l’école du chemin des Chartreux, une école prestigieuse.

L’oncle Jules, le mari de la tante Rose, devient un personnage clé dans la vie de Marcel. D’abord rencontré au parc Borély, Jules, fonctionnaire à la préfecture, se révèle être un homme bienveillant et affectueux, bien que Pagnol le découvre menteur à propos de sa prétendue propriété du parc. Malgré ces mensonges, Marcel développe une admiration pour lui, apprenant à naviguer dans les subtilités des relations adultes.

La famille de Pagnol continue de grandir avec la naissance de sa petite sœur et d’un cousin, enfant de l’oncle Jules et de la tante Rose. Ces événements marquent des étapes importantes dans sa jeunesse, ponctuées par des déménagements et des changements dans la dynamique familiale.

Un jeudi matin, le rituel de la grande toilette commence. Marcel simule sa toilette matinale en manipulant habilement les bruits de l’eau. Après avoir terminé, il rejoint son père, qui compte de l’argent en compagnie de sa mère, et apprend que la famille va passer les vacances d’été dans une villa à la campagne, partagée avec l’oncle Jules. Ils vont meubler cette villa avec des achats de brocante.

Marcel et son père se dirigent vers le brocanteur des Quatre-Chemins. Ce brocanteur, grand, maigre et mélancolique, les accueille devant sa boutique encombrée de meubles hétéroclites. Après une négociation colorée, ils achètent une série de meubles et d’objets divers, incluant une commode vermoulue, des tables, des chaises, un fusil arabe et une cage à poules. Le brocanteur, sympathique et rusé, ajoute même un cadre de lit improvisé pour Marcel.

De retour à la maison, la mère de Marcel est perplexe devant ce tas de vieilleries. Cependant, le père de Marcel, enthousiasmé par leur potentiel, commence à les restaurer dans leur cave transformée en atelier. Avec Marcel, ils passent des soirées à assembler et vernir les chaises, ajuster les tiroirs de la commode et confectionner un guéridon, malgré ses défauts. Paul, le petit frère de Marcel, participe en surveillant les outils avec une attention religieuse, aidé par la moindre contribution, comme des bouts de ficelle ou un écrou trouvé.

Les travaux durent trois mois, mais le jour de l’exposition arrive. L’oncle Jules, impressionné par le mobilier rustique, et le brocanteur, expert autoproclamé, viennent admirer le résultat. La mère de Marcel, émerveillée, ne peut se lasser de contempler ces meubles rustiques provençaux. Le petit guéridon, malgré ses défauts, est particulièrement apprécié pour sa capacité à capturer les mouches, garantissant ainsi la tranquillité de la salle à manger pendant la première année.

La première quinzaine de juillet semble interminable. Les enfants attendent les vacances avec impatience, jouant sans conviction dans la cour de l’école. Les maîtres lisent des contes, mais l’esprit de Marcel est ailleurs, imaginant les collines et les cigales promises par son père.

Enfin, le départ arrive. L’oncle Jules, l’organisateur de la famille, a loué deux véhicules : un petit camion pour ses meubles et sa famille, et une charrette bleue conduite par un paysan pour transporter les meubles de la famille de Marcel. Augustine, la mère de Marcel, prendra place sur la charrette avec la petite sœur, tandis que Marcel, son père et Paul suivront à pied.

Après un déjeuner frugal, ils guettent l’arrivée du paysan, qui finit par apparaître avec sa charrette et son mulet. Le chargement des meubles commence, et une fois terminé, ils suivent la charrette jusqu’au boulevard Mérentié avant de prendre le tramway vers La Barasse.

La route vers la villa est charmante, bordée de figuiers, de clématites et d’oliviers. Marcel, émerveillé par les lézards et les cigales, partage les pensées révolutionnaires de son père sur l’injustice des grands propriétaires terriens et l’espoir d’une société future plus équitable.

Après une marche d’une heure, ils atteignent la place des Quatre-Saisons, où le paysan doit les attendre. Le chemin de campagne entre des murs de pierre, couvert de végétation et de rails de tramway en attente d’installation, les conduit à une petite route ombragée par des platanes. Ils atteignent le bar rustique des Quatre-Saisons, où une fontaine de rocaille chante sous les arbres, offrant une pause bienvenue avant de continuer leur aventure vers la villa tant attendue.

Marcel raconte une promenade en famille pendant laquelle ils s’arrêtent pour un goûter avec du pain, du saucisson et des oranges. Sa mère, inquiète de la distance qu’il reste à parcourir, discute avec son père et son frère Paul. Son père est optimiste et propose différentes solutions pour rendre la marche plus facile. Alors qu’ils mangent, ils voient leur déménagement arriver sur une charrette tirée par un mulet. Paul, ravi, monte sur le mulet, suscitant la jalousie de Marcel.

Le paysan aide la famille à monter dans la charrette et ils continuent leur chemin. À un moment donné, ils doivent pousser la charrette sur une pente abrupte. Marcel ressent de la vexation lorsqu’il est exclu d’une tâche importante, mais il a la chance de frapper le mulet pour le faire avancer, ce qui le console.

Ils arrivent enfin au village de La Treille, où un paysan hostile passe sans dire un mot. En quittant le village, Marcel découvre un paysage magnifique qui suscite en lui un amour durable pour cet endroit. Le paysan leur montre les différents sommets environnants, dont Tête-Rouge, le Taoumé et Garlaban.

En explorant leur nouvelle maison, la Bastide-Neuve, ils rencontrent l’oncle Jules, qui est en train de décharger des meubles avec l’aide d’un déménageur ivre. Une altercation survient, mais François intervient pour résoudre la situation.

La famille s’installe dans la Bastide-Neuve, une ancienne ferme restaurée. Marcel raconte leurs aventures estivales, leurs jeux et leurs explorations. Ils construisent un wigwam et jouent à être des Indiens. Marcel fabrique des flèches et un tomahawk, et les garçons s’amusent à se scalper et à se battre comme des tribus rivales.

L’oncle Jules, un chasseur expérimenté, prépare les cartouches et raconte ses exploits cynégétiques, suscitant l’admiration de Marcel et la jalousie de son père. Jules parle de la diversité du gibier dans la région, y compris des grives, des lièvres et même des sangliers. Il décrit aussi la bartavelle, la perdrix royale, un gibier rare et prisé.

Marcel est inquiet pour son père, novice en matière de chasse, et craint qu’il ne soit moins compétent que l’oncle Jules. Sa mère le rassure, convaincue que son père deviendra rapidement aussi habile que Jules.

Les préparatifs pour la chasse continuent, avec le nettoyage et l’assemblage des fusils. L’oncle Jules raconte ses nombreuses chasses passées, mais Marcel reste préoccupé par la sécurité de son père, surtout avec un fusil ancien à broche qui peut être dangereux. Malgré les assurances de Jules, l’inquiétude persiste.

Le lendemain matin, après avoir discuté avec sa mère, Marcel commence à se sentir plus rassuré. Il observe les préparatifs finaux et participe à la fabrication des cartouches. Son père montre de la détermination à apprendre, et la famille se prépare à une journée de chasse, pleine d’anticipation et d’excitation pour les aventures à venir.

La journée de chasse marque le début des vacances, et Marcel, avec sa famille, explore les collines et les forêts environnantes, découvrant la beauté et les secrets de la nature provençale. Leur été à la Bastide-Neuve promet d’être rempli de découvertes et de moments inoubliables.

Marcel, assiste à un repas où son oncle Jules raconte ses exploits de chasse, captivant l’audience jusqu’à ce que sa mère et sa tante interrompent ses histoires. Marcel, qui espère accompagner les chasseurs, introduit la question de manière subtile en demandant s’ils auront besoin d’un chien. La discussion conclut que trouver un chien dressé est trop coûteux et compliqué.

Après le déjeuner, les adultes font la sieste tandis que Marcel et Paul jouent avec des cigales. À trois heures, leur père les appelle pour tester les fusils. Jules attache solidement un fusil à des branches et tire à distance pour vérifier sa solidité. Après des essais réussis, Jules et son père testent le fusil en visant des journaux, montrant la précision et la sécurité de l’arme.

Plus tard, Jules explique à Joseph la technique du « coup du roi », démontrant la méthode et les subtilités de cette technique de chasse. Marcel et son père pratiquent cette technique secrètement, Joseph s’efforçant de maîtriser chaque étape. Marcel admire les efforts minutieux de son père, mais reste inquiet pour ses compétences à la chasse.

À l’aube de la veille du grand jour, Joseph et Jules essaient leurs tenues de chasse. Jules porte une veste aux nombreuses poches, suscitant l’amusement de la famille. Les préparatifs se poursuivent avec le nettoyage des fusils et l’étude de la carte du parcours de chasse.

La nuit venue, Marcel, après avoir été dupé par Paul sur le départ réel pour la chasse, découvre par espionnage que les chasseurs partent sans lui. Déterminé, il les suit en cachette, traquant leurs pas jusqu’à les retrouver. Il observe leurs actions, admire les compétences de son oncle et ressent la pression de voir son père réussir.

Durant la chasse, Marcel joue un rôle clé en repérant deux bartavelles (perdrix royales) tuées par son père, les rapportant triomphalement. Cet exploit réconcilie les tensions, et la famille, impressionnée, célèbre la réussite.

De retour chez eux, Marcel et sa famille montrent fièrement les bartavelles à leurs voisins et amis. Marcel savoure la reconnaissance de son père comme un chasseur accompli. La photographie des bartavelles prise par le curé devient un symbole de l’exploit de Joseph, et Marcel, malgré sa fatigue, ressent une fierté profonde pour son père.

La Gloire de mon père se termine avec Marcel, apaisé, dansant joyeusement, célébrant la victoire et la reconnaissance de son père. Le double « coup du roi » devient un souvenir précieux pour la famille, marquant un été inoubliable.


📕 Résumé par chapitre

Avant-propos : Marcel Pagnol explique qu’il écrit pour la première fois en prose, une démarche qu’il trouve intimidante. Il distingue la poésie, le théâtre et la prose, chaque genre ayant ses particularités. Pagnol exprime ses craintes quant à l’écriture de ses mémoires, soulignant la difficulté de parler de soi-même de manière honnête. Il évoque la différence entre les spectateurs de théâtre et les lecteurs de livres, et comment ces derniers lisent dans l’intimité de leur foyer. Pagnol décrit sa décision de publier ses souvenirs, considérant cela comme un témoignage de son époque.

Chapitre 1 : Marcel Pagnol commence son récit par évoquer les normaliens, élèves modèles, combattaient trois ennemis : l’anticléricalisme, l’histoire laïcisée, et surtout l’alcoolisme, symbolisé par des images effrayantes. La vue d’un verre de vin les terrifiait, transformant les terrasses en scènes de suicide. Malgré leurs peurs, leur éducation visait à instruire le peuple, eux-mêmes étant fils de paysans et ouvriers. Ils revenaient fièrement chez eux lors des vacances, partageant leur savoir avec les anciens. Ces enseignants, dévoués et modestes, croyaient en la mission éducative et luttèrent contre l’ignorance, glorifiant la République avec foi et détermination.

Chapitre 2 : Dans ce chapitre, Marcel Pagnol décrit la vie des anticléricaux, qui vivaient comme des saints, mais pour une morale laïque. Son père, Joseph, un instituteur à Aubagne, se marie avec Augustine, une jeune couturière. Leur vie de couple est décrite avec tendresse et humour, notamment les angoisses d’Augustine lors de sa première grossesse. Elle est envoyée chez sa belle-sœur pour se reposer, où elle retrouve la sérénité grâce à l’air de la Méditerranée. Finalement, elle revient à Aubagne juste à temps pour accoucher, soutenue par la famille et les voisins bienveillants.

Chapitre 3 : Ce chapitre débute par une histoire du XVIIIe siècle à Aubagne. La famille Barthélémy, prospère et influente, est sur le point d’être anoblie. Une nuit de janvier 1716, Mme Barthélémy, enceinte et souffrant de douleurs, part précipitamment en voiture vers Cassis pour accoucher chez sa mère. Après un trajet éprouvant, elle donne naissance à un fils, futur abbé Barthélémy, élu à l’Académie française.

Marcel Pagnol raconte ensuite ses souvenirs d’enfance à Aubagne, où il n’a vécu que trois ans. Il décrit une fontaine en l’honneur de l’abbé Barthélémy, érigée par les habitants, bien que peu d’entre eux aient lu son œuvre. Pagnol se rappelle également de son oncle Henri, qui le lançait en l’air, et de son grand-père maternel, un Normand venu à Marseille.

Ses souvenirs incluent aussi des parties de boules sur la place et des scènes violentes observées à l’abattoir municipal de Saint-Loup, où il était fasciné par la force des bouchers et la mise à mort des animaux. À l’école, son père découvre avec fierté que Pagnol sait lire avant l’âge de six ans, une révélation qui inquiète sa mère par crainte d’une surcharge intellectuelle.

Enfin, Pagnol évoque l’arrivée de son oncle Jules, un homme pieux et aimant, devenu un grand ami et modèle. Jules, sous-chef de bureau, avait conquis le cœur de sa tante Rose, malgré les différences religieuses avec son père. Ce chapitre met en lumière les souvenirs intimes et les premières années de Pagnol, ancrés dans les traditions et la vie quotidienne provençales.

Chapitre 4 : L’oncle Jules et la tante Rose visitent régulièrement la famille, tandis que Marcel et Paul déjeunent chez eux les jeudis. Un jour, Marcel remarque que la tante Rose semble enceinte. Cette observation est confirmée par une conversation entre sa mère et Mlle Guimard, qui s’inquiètent de la santé de l’enfant à naître. Un jeudi, leur père les emmène chez la tante Rose pour une « surprise ». Marcel s’inquiète d’un « enfant de vieux » avec des caractéristiques particulières. Finalement, ils découvrent un bébé normal, leur cousin, que tout le monde regarde avec admiration.

Chapitre 5 : Un jeudi, jour de grande toilette, Marcel simule un lavage minutieux pour satisfaire sa mère. Il rejoint son père, qui annonce qu’ils passeront les vacances dans une villa à la campagne. Passionné par les objets anciens, son père prépare une expédition chez un brocanteur pour meubler la villa. La mère de Marcel, inquiète mais résignée, observe leur départ. Marcel et son père partent joyeusement, tirant une charrette empruntée, prêts pour une journée d’aventure et de découvertes. En route, Marcel s’émerveille des trouvailles de son père, malgré les réticences de sa mère concernant ces achats extravagants.

Chapitre 6 : Le chapitre décrit une visite de Marcel et son père chez un brocanteur. La boutique est encombrée de meubles usés et de divers objets. Le brocanteur, grand, maigre et mélancolique, fume une pipe en terre. Après des négociations amusantes sur le prix, ils obtiennent des meubles et des objets supplémentaires. De retour chez eux, la mère de Marcel est sceptique, mais son père est déterminé à transformer ces « saletés » en un mobilier rustique. Ensemble, ils commencent à travailler dans leur cave, improvisant des outils pour assembler et restaurer les meubles. Le petit Paul (frère de Marcel) émerveillé, apporte son aide en trouvant de petits objets.

Chapitre 7 : Chaque soir, Marcel et son père rentrent de l’école en achetant des fournitures de bricolage. Ils visitent souvent un brocanteur, découvrant des objets insolites. À la maison, sa mère nettoie leurs trouvailles. Dans l’atelier éclairé par une lampe à pétrole, ils restaurent des meubles, notamment des chaises et une commode. Ces travaux permettent à Marcel de découvrir ses talents manuels et l’efficacité des outils simples, laissant des souvenirs marquants dans sa mémoire.

Chapitre 8 : Un jeudi matin, la famille Pagnol installe ses meubles pour les vacances, admirés par l’oncle Jules et expertisés par un brocanteur. Parmi les meubles, un guéridon verni attire l’attention malgré sa fragilité. Ce guéridon devient un piège à mouches efficace. Le brocanteur offre ensuite une pipe géante à Joseph et un collier à Augustine. Le soir, Jules organise le déménagement : un camion pour ses meubles et un paysan pour ceux de Joseph. Le lendemain, habillés pour les vacances, ils attendent impatiemment l’arrivée du paysan qui tarde en raison de la vente de ses abricots.

Chapitre 9 : Dans ce chapitre, Marcel Pagnol décrit leur déménagement en Provence. Une charrette bleue, conduite par un paysan en gilet tricoté, transporte leur mobilier. Le paysan et le père de Marcel chargent la charrette, aidés maladroitement par le petit Paul. Après avoir suivi la charrette, ils prennent un tramway bruyant et Marcel admire le conducteur. Ils descendent à La Barasse et marchent sur un chemin provençal, bordé de figuiers et d’oliviers centenaires. Le père explique les détours causés par les propriétés privées. La famille continue malgré la fatigue, discutant de société et de révolutions. Marcel écoute avec admiration les propos de son père. Ils arrivent enfin près de leur destination, observant les rails rouillés d’une ligne de tramway inachevée, témoins de promesses non tenues.

Chapitre 10 : En ce jour mémorable, la famille se prépare à une grande aventure dans les collines de Provence. Assis sur le parapet de la route, ils savourent un goûter composé de pain croustillant, saucisson marbré et une orange espagnole. Augustine, inquiète de la distance, s’interroge sur le long trajet restant tandis que le père de Marcel, jovial, minimise la difficulté et promet un tramway pour faciliter les déplacements futurs.

Le moment de détente est interrompu par l’arrivée de leur déménagement sur une charrette tirée par un mulet. Paul, exalté, monte sur l’animal, tandis que la mère et la petite sœur sont installées sur le plateau du véhicule. Marcel, jaloux, observe cette scène.

La route vers leur destination, La Treille, est ponctuée de discussions sur les difficultés du voyage et les merveilles de la nature environnante. La mère participe activement en plaçant des cales derrière les roues de la charrette pour éviter qu’elle ne recule lors des montées. Marcel, quant à lui, est chargé de stimuler le mulet avec un fouet.

Le voyage se poursuit jusqu’à ce qu’ils atteignent La Treille, un petit village pittoresque. Là, ils rencontrent un paysan imposant et antipathique, frère du conducteur de leur charrette. Après un court arrêt pour abreuver le mulet, la famille reprend son périple.

En traversant les paysages provençaux, les enfants découvrent la beauté et la diversité de la flore locale, avec Marcel particulièrement émerveillé par le parfum du thym sauvage. Le voyage continue à travers des chemins serpentant entre collines et vallons, jusqu’à ce qu’ils aperçoivent enfin leur destination : La Bastide-Neuve.

Cette maison, bien que modeste, est entourée d’un verger abandonné et offre une vue imprenable sur les montagnes environnantes. L’arrivée de la famille marque le début de jours heureux et inoubliables, où Marcel, entre aventures et découvertes, noue un lien profond et durable avec la nature provençale.

Chapitre 11: Pendant le dîner, Marcel est tellement heureux qu’il ne peut pas manger, malgré les remarques de sa mère. Encouragé par son oncle, il mange finalement avec appétit. En parlant de la chasse, Marcel exprime son enthousiasme pour l’ouverture, mais son oncle lui rappelle que ce n’est pas le lendemain, mais le lundi, ce qui le déçoit profondément. Résigné, il se prépare pour une attente difficile.

Sa mère, avant de le border, promet de finir les nouveaux costumes d’Indiens et de préparer une tarte aux abricots pour apaiser sa déception. Une fois seul, son frère Paul le nargue en lui assurant que leurs parents partiront chasser sans lui. Inquiet, Marcel descend vérifier dans la cuisine et découvre des provisions prêtes, prouvant que Paul dit la vérité.

Déterminé à les suivre coûte que coûte, Marcel prépare ses vêtements pour ne pas perdre de temps au réveil. Malgré les avertissements de Paul sur les dangers de la chasse, Marcel se promet de les suivre discrètement jusqu’au puits où ils déjeuneront. En pleine nuit, il les observe partir silencieusement. Il écrit un mot à sa mère pour expliquer sa décision et prend un couteau pour se protéger.

Marcel les suit dans l’obscurité, se cachant pour ne pas être vu. À l’aube, après une course à travers la colline, il arrive à un plateau d’où il les aperçoit. Il est témoin de leurs premières prises et les suit discrètement. Après avoir manqué des tirs, son père rejoint Marcel avec des bartavelles, prouvant sa compétence.

De retour à la maison, la famille accueille Marcel triomphalement. Son père, fier de ses prises, reçoit les éloges de l’oncle Jules et de sa mère. La soirée se termine dans une atmosphère de fête et de réconciliation familiale, marquée par un sentiment de fierté et d’unité retrouvée.