Vous retrouverez sur cette page le résumé détaillé de chaque chapitre du romain réaliste de Guy de Maupassant : Bel-Ami. Il existe aussi une analyse complète en cliquant sur le lien ci-dessous.


  1. Partie 1
    1. Chapitre 1
    2. Chapitre 2
    3. Chapitre 3
    4. Chapitre 4
    5. Chapitre 5
    6. Chapitre 6
    7. Chapitre 7
    8. Chapitre 8
  2. Partie 2
    1. Chapitre 1
    2. Chapitre 2
    3. Chapitre 3
    4. Chapitre 4
    5. Chapitre 5
    6. Chapitre 6
    7. Chapitre 7
    8. Chapitre 8
    9. Chapitre 9
    10. Chapitre 10

Partie 1

Chapitre 1

Dans un Paris étouffant d’un soir d’été, Georges Duroy, ancien sous-officier ambitieux mais sans le sou, déambule dans les rues après un maigre dîner. Avec seulement quelques francs en poche, il rêve de grandeur tout en ressentant une colère sourde face à la richesse des autres. Duroy est décrit comme un homme séduisant mais d’une élégance tapageuse, habitué des milieux populaires où il côtoie les filles publiques sans les mépriser.

Sa rencontre avec Forestier, un ancien camarade de régiment devenu journaliste influent, change sa soirée. Ce dernier, désormais marié et établi à Paris, invite Duroy à un dîner mondain et lui propose un début dans le journalisme, promettant de lui présenter des opportunités. Forestier lui prête de l’argent pour qu’il se procure une tenue décente, illustrant le contraste entre leurs situations.

Plus tard, Duroy, flânant dans une salle de spectacle, attire l’attention d’une femme provocante. Leur rencontre marque une étape dans son apprentissage des relations qu’il utilisera pour gravir les échelons. Ce premier chapitre dépeint un homme déterminé à s’élever socialement, prêt à utiliser son charme et ses connexions pour y parvenir, tout en plantant le décor de l’ambition et des désillusions d’une société parisienne cynique.


Chapitre 2

Georges Duroy, invité chez son ami Charles Forestier, monte, anxieux, les marches d’un immeuble parisien. Vêtu d’un habit qu’il porte pour la première fois, il se sent mal à l’aise, critiquant intérieurement chaque détail de sa tenue. Sur un palier, il se découvre dans une grande glace et, surpris par son allure élégante, reprend confiance en lui. Avant de sonner, il ajuste soigneusement son apparence.

Accueilli par un valet impeccable, Duroy est introduit dans un salon où il rencontre Madeleine Forestier, l’épouse de Charles. Sa beauté et son élégance impressionnent le jeune homme, qui se sent scruté. Peu à peu, il s’apaise, surtout après l’arrivée d’autres invités, dont Mme de Marelle et sa fille Laurine, ainsi que M. Walter, directeur du journal La Vie Française.

Au cours du dîner, Duroy reste d’abord silencieux, observant avec fascination ce milieu mondain. Encouragé par le vin et sa propre audace, il évoque ses souvenirs d’Algérie avec une verve qui capte l’attention générale. Walter, impressionné, lui propose d’écrire une série d’articles sur ses expériences. Cette opportunité semble ouvrir à Duroy les portes de la réussite.

Après le repas, dans le salon parfumé et raffiné, il échange avec Mme de Marelle, dont l’esprit charmeur et les gestes familiers le troublent. Il s’approche aussi de Laurine, la fillette, gagnant la sympathie de sa mère. En quittant l’appartement, Duroy, grisé par ce début de triomphe social, s’admire une dernière fois dans une glace, convaincu de son potentiel et de son ascension à venir.


Chapitre 3

Dans ce chapitre, Georges Duroy fait face à la réalité de sa condition modeste en rentrant chez lui après son rendez-vous prometteur chez les Forestier. L’atmosphère décrépite de son immeuble exacerbe son ambition de s’élever dans la société. Tentant d’écrire l’article demandé sur ses souvenirs d’Algérie, il est confronté au vide de son inspiration et à son inexpérience. En proie à la frustration, il reporte son travail au lendemain et rêve d’un avenir brillant, alimenté par des succès imaginaires et des rencontres amoureuses idéalisées.

Le lendemain, après un nouvel échec face à la page blanche, il se résout à demander l’aide de Forestier, qui l’oriente finalement vers sa femme, Madeleine. Celle-ci, avec une assurance professionnelle, guide Duroy dans la rédaction de l’article, mêlant observations fictives et vérités pour en faire un récit captivant. Leur collaboration marque un tournant pour Duroy, qui découvre l’influence et le charme intellectuel de Madeleine.

En parallèle, il croise le comte de Vaudrec, un ami de la famille Forestier, dont la froideur et l’assurance réveillent en Duroy un mélange d’envie et de frustration. À la fin de l’épisode, Duroy, grâce à l’appui de Forestier, obtient un poste dans le prestigieux journal La Vie Française. Malgré ses débuts incertains, l’ambition de Duroy reste intacte, et ce chapitre dévoile la naissance de ses stratégies sociales et son ascension imminente.


Chapitre 4

Georges Duroy, impatient de voir son premier article publié, passe une matinée d’agitation à chercher La Vie Française. Lorsqu’il trouve enfin le journal et découvre son nom imprimé, une immense fierté l’envahit. Duroy s’imagine déjà en grand journaliste et savoure ce moment en lisant son article dans un café, attirant l’attention des autres clients. Enivré par ce succès, il décide de démissionner de son poste de cheminot et se rend à son bureau pour défier ses anciens collègues et son chef.

Sa démarche audacieuse marque les esprits, mais Duroy réalise rapidement les exigences du journalisme. Forestier lui assigne une série d’interviews avec des personnalités exotiques, ce qui révèle les coulisses peu reluisantes de la profession, notamment par les astuces de Saint-Potin, un reporter désabusé. De retour chez lui, Duroy s’attelle à écrire un nouvel article, mais ses débuts sont laborieux. Il sollicite l’aide des Forestier, mais Charles, méprisant, lui retourne son texte en le jugeant médiocre.

Cette humiliation force Duroy à adapter son comportement. Déterminé, il s’investit dans son rôle de reporter, fréquentant toutes sortes de personnages et découvrant les rouages du métier. Malgré ses efforts, ses modestes revenus le frustrent. Il envie ses collègues plus aisés et commence à envisager des stratégies pour améliorer sa situation. Ce chapitre dévoile à la fois l’ambition de Duroy et les compromis nécessaires pour gravir les échelons dans un milieu compétitif.


Chapitre 5

Deux mois après son entrée au journal, Georges Duroy se sent prisonnier de son statut modeste de reporter. Son ambition de richesse et de reconnaissance se heurte à la lenteur de son ascension. Bien qu’il ait perfectionné son style grâce à des articles réguliers, il reste loin des grandes chroniques politiques et des cercles mondains qu’il désire ardemment intégrer. Déçu par Forestier, qui le traite désormais comme un simple subordonné, il hésite à solliciter son aide ou celle de Mme Forestier, se souvenant de leur dernière rencontre froide et humiliante. C’est alors qu’il se rappelle l’invitation de Mme de Marelle et décide de lui rendre visite.

Duroy se rend chez elle, rue de Verneuil, où il découvre un appartement négligé, bien loin des élégances auxquelles il aspire. La simplicité du lieu le met à l’aise, et il est rapidement charmé par l’accueil chaleureux de Mme de Marelle. Vêtue d’un peignoir de soie rose aux motifs exotiques, elle manifeste une spontanéité et une affection qui contrastent avec la froideur calculée de Mme Forestier. Entre eux naît immédiatement une complicité sincère. La conversation, pleine de légèreté et de flatteries, révèle le charme naturel et spirituel de Mme de Marelle, qui séduit Duroy par son esprit vif et sa franchise.

Laurine, la fille de Mme de Marelle, apparaît et, contre toute attente, se montre immédiatement affectueuse envers Duroy, qu’elle surnomme « Bel-Ami ». Ce surnom, innocent mais symbolique, scelle leur amitié naissante. Touché par cette marque d’attachement, Duroy se montre tendre et attentionné envers l’enfant, renforçant ainsi son lien avec la mère.

Avant son départ, Mme de Marelle invite Duroy à revenir souvent. Cette visite réconfortante lui redonne confiance et espoir. Il sent qu’il a gagné un nouvel allié dans sa quête de réussite sociale. Malgré la modestie de son appartement, Mme de Marelle incarne pour lui un soutien potentiel, une figure d’amitié et peut-être davantage. Ce chapitre illustre les débuts d’une relation qui marquera un tournant dans la vie de Duroy, tout en mettant en lumière sa stratégie d’ascension sociale basée sur le charme et la séduction. Maupassant dépeint ici avec finesse les aspirations et frustrations de son héros, mêlant critique sociale et exploration psychologique.


Chapitre 6

Georges Duroy, accablé par une dette de jeu, sollicite l’aide de Forestier, mais celui-ci se montre peu généreux. Résolu à réunir l’argent, Duroy emprunte à diverses connaissances, sans toutefois parvenir à rembourser l’intégralité de sa dette. Fatigué par cette vie étriquée, il retourne aux Folies-Bergère pour chercher Rachel, mais celle-ci le rejette violemment. Duroy décide alors de séduire Mme Forestier, intrigué par son charme et son intelligence. Lors d’une visite, il lui avoue, avec prudence, une attirance naissante. Elle rejette poliment toute perspective amoureuse, préférant une amitié franche et sans ambiguïté. Cette conversation marque un tournant : Duroy, impressionné par sa clarté d’esprit, accepte l’idée d’une alliance stratégique.

Par la suite, il se rapproche de Mme Walter en usant de stratagèmes, comme l’envoi de fruits, et obtient une invitation dans son cercle. Lors de ce dîner mondain, il renoue également avec Mme de Marelle, ravivant une ancienne passion. Fort de sa promotion comme chef des échos à La Vie Française, Duroy entrevoit une ascension sociale à la hauteur de ses ambitions. Cependant, la détérioration de la santé de Forestier et les intrigues qui se dessinent autour de Mme Forestier suscitent en lui de nouvelles aspirations.

Ce chapitre révèle les contradictions de Duroy : un homme à la fois opportuniste et vulnérable, prêt à tout pour gravir les échelons dans un Paris mondain, où chaque geste est un calcul.


Chapitre 7

Dans ce chapitre, Georges Duroy gagne en importance à La Vie Française, rédigeant des articles remarqués et polémiques. Cependant, il devient la cible d’un petit journal frondeur, La Plume, qui le raille publiquement, insinuant même qu’il est corrompu. Une note particulièrement acerbe l’accuse à propos d’une affaire inventée autour d’une prétendue arrestation de la dame Aubert. En enquêtant avec Saint-Potin, Duroy découvre que cette vieille femme n’a été mêlée qu’à une banale querelle avec un boucher. Il rédige une réponse cinglante, mais l’attaque de La Plume se poursuit avec encore plus de virulence, signée par un certain Louis Langremont.

Contraint de défendre son honneur, Duroy doit accepter un duel. Jacques Rival organise tout, lui fait s’exercer au pistolet et l’accompagne le jour fatidique. Malgré son angoisse grandissante, Duroy se maîtrise. Lors de la rencontre au bois du Vésinet, les deux adversaires tirent sans se blesser, et l’incident se termine sans gravité.

Ce duel renforce la réputation de Duroy, perçu désormais comme un homme brave et digne. Sa maîtresse, le couvre d’éloges et accepte même qu’il emménage dans l’appartement où ils se retrouvent en secret. Cet épisode marque une étape importante dans l’ascension sociale de Duroy, révélant à la fois ses talents de stratège et son aptitude à manipuler son entourage.


Chapitre 8

Dans ce chapitre, Georges Duroy, conforté dans sa position au journal après son duel, mène une vie aisée et entretenue. Il se spécialise dans des articles dénonçant la décadence morale, sans grande originalité, tout en profitant de son statut social grandissant. Sa relation avec Madame de Marelle continue, mêlant passion discrète et habitude, tandis qu’il entretient des liens amicaux avec son mari et sa fille Laurine.

Une lettre de Madeleine Forestier bouleverse sa routine : son mari, Charles, est mourant à Cannes, et elle implore Georges de venir. Celui-ci perçoit l’appel comme une opportunité voilée. À la villa Jolie, Georges découvre un Forestier agonisant, un homme réduit à l’état d’ombre par la maladie. L’atmosphère est oppressante, empreinte de la proximité de la mort.

Madeleine, déjà résignée, confie à Georges ses craintes et ses projets à demi-mot. Malgré la souffrance palpable, elle conserve son pragmatisme. La mort imminente de Charles est vécue comme un rite de passage pour Georges, qui s’imagine déjà héritier de la place laissée vacante, tant sur le plan affectif que social.

Alors que Forestier succombe, Georges, troublé, perçoit pour la première fois l’angoisse du néant. Mais le charme de Madeleine, son assurance et ses allusions à un futur possible entre eux détournent vite ses pensées de la morbidité ambiante. Après l’enterrement, leurs adieux à la gare laissent entrevoir une complicité naissante et une promesse d’avenir ambiguë, Georges préparant déjà ses ambitions.


Partie 2

Chapitre 1

Georges Duroy vit désormais dans un appartement rue de Constantinople, menant une vie plus rangée et planifiant son ascension sociale. Sa liaison avec Mme de Marelle devient routinière, mais son véritable objectif est Madeleine Forestier, récemment revenue de Cannes. Lorsqu’elle lui propose de se voir, il se précipite chez elle. Leur rencontre débute par des échanges chaleureux, où Madeleine évoque sa nostalgie du journalisme. Habilement, Georges suggère qu’elle reprenne son métier sous un autre nom : Duroy. Madeleine hésite, mais son attitude laisse entendre une acceptation tacite.

Georges, enjoué, commence à envisager leur mariage, économisant pour assurer une sécurité financière. Lorsque Madeleine lui propose une date, le 10 mai, il accepte avec enthousiasme. La discussion prend une tournure plus intime lorsqu’elle lui suggère de prendre un nom noble pour s’élever socialement : « Duroy de Cantel ». Charmé par l’idée, Georges adopte immédiatement ce nouveau patronyme.

Cependant, il reste une ombre au tableau : il doit annoncer son mariage à Mme de Marelle. Lorsqu’il le fait, la scène est empreinte de tension et d’émotion, mais Georges, fidèle à lui-même, sort de la confrontation soulagé. Le mariage, discret, a lieu sans cérémonie religieuse. Les époux partent aussitôt pour Rouen, où Madeleine rencontre les parents modestes de Georges. Elle est déçue par leur simplicité, tandis qu’eux regardent leur belle-fille avec méfiance ou admiration. Ce séjour dans la maison familiale met en lumière le contraste entre leurs milieux respectifs.

Madeleine, mal à l’aise, propose un retour rapide à Paris. Sur le chemin, le couple rêve de projets communs, consolidant ainsi leur nouvelle alliance, aussi stratégique qu’amoureuse.


Chapitre 2

Georges Duroy rentre chez lui avec un bouquet de roses pour sa femme, Madeleine. Cependant, il découvre qu’elle a déjà reçu un bouquet similaire de leur invité habituel, le comte de Vaudrec. Malgré une pointe de jalousie, Georges est apaisé par les marques d’affection de Madeleine. Lors du dîner, le comte se montre charmant, et une complicité naît entre les deux hommes. Après le départ du comte, Madeleine informe Georges qu’ils doivent écrire un article urgent sur des nouvelles importantes du Maroc. Dans une collaboration intense, elle expose ses idées, tandis que Georges élabore une attaque politique plus large, leur travail révélant leur complémentarité intellectuelle.

L’article, publié sous le nom de Georges, reçoit un immense succès et consolide son ascension dans le milieu journalistique. Cependant, il est hanté par l’ombre de Forestier, dont le nom et les souvenirs persistent dans son esprit et dans leur maison. La jalousie posthume de Georges grandit, exacerbée par la familiarité de Madeleine avec des figures influentes. Lors d’une promenade au Bois de Boulogne, sa frustration éclate lorsqu’il interroge maladroitement sa femme sur sa fidélité envers Forestier. Madeleine, déconcertée, reste évasive, ce qui ne fait qu’amplifier les tourments de Georges.

De retour à Paris, Georges décide de cacher ses doutes sous un masque d’indifférence. Il adopte une philosophie égoïste, résolu à poursuivre son ambition personnelle tout en acceptant la superficialité de ses relations. Cette lutte intérieure marque un tournant dans son caractère, soulignant son pragmatisme cynique et sa quête insatiable de réussite.


Chapitre 3

Georges Duroy, conscient de sa réputation et désireux d’affirmer son autorité au journal, demande à Boisrenard de mettre fin à une plaisanterie où on le surnomme encore « Forestier », son défunt prédécesseur. Parallèlement, chez lui, il retrouve Clotilde de Marelle, son ancienne maîtresse, lors d’une visite de Mme Walter et de ses filles. Les retrouvailles entre Georges et Clotilde sont marquées par une tension amoureuse palpable, révélant une flamme toujours vive.

Mme Walter, impressionnée par Georges, accepte son offre d’accompagnement à un événement mondain : un assaut d’armes organisé par Jacques Rival. À cette occasion, Duroy remarque Suzanne, la cadette des Walter, qu’il trouve séduisante, et entrevoit d’éventuelles opportunités de conquête sociale.

Durant l’assaut, Georges est flatté par les regards et l’attention croissante de Mme Walter, tout en continuant son jeu de séduction subtile. Cette dernière, femme jusqu’alors irréprochable, montre une fascination grandissante pour Georges. Celui-ci, fidèle à son habitude de calculateur, commence à évaluer les avantages qu’il pourrait tirer de cette situation.

Enfin, dans une scène clé, Georges rend visite à Clotilde et ravive leur relation. Il découvre également que Laurine, la fille de Clotilde, lui en veut profondément depuis son mariage, manifestant une jalousie enfantine. Entre manipulations, désirs et ambitions, Duroy jongle avec ses relations, oscillant entre passion et intérêt stratégique.


Chapitre 4

Ce chapitre s’ouvre sur une atmosphère étouffante à Paris, tandis que Georges Duroy attend Mme Walter devant l’église de la Trinité. Moqueur, il médite sur l’hypocrisie religieuse des femmes mondaines. Entrant dans l’église, il trouve un peu de fraîcheur et observe les fidèles, oscillant entre curiosité et cynisme. L’arrivée de Mme Walter marque un tournant : elle, voilée et nerveuse, l’entraîne dans un coin isolé pour éviter les regards. Sous le prétexte de prier, Georges lui murmure des déclarations passionnées. Mme Walter, submergée par ses émotions, confesse son amour pour lui mais se débat entre passion et culpabilité.

La tension culmine lorsqu’un passant et un prêtre interrompent leur tête-à-tête. Mme Walter, paniquée, implore le prêtre de l’aider. Cette confession précipite son départ soudain, laissant Georges frustré mais résolu. Peu après, il la retrouve au parc Monceau, où elle accepte de le suivre dans son appartement, cédant à son attirance malgré ses réticences initiales. Là, leur relation bascule dans l’intimité, Mme Walter s’abandonnant à un mélange de honte et de désir.

Cette scène révèle à la fois la manipulation habile de Georges et la vulnérabilité poignante de Mme Walter, mêlant hypocrisie sociale, lutte intérieure et séduction dans un cadre où le pouvoir masculin triomphe des conventions morales.


Chapitre 5

L’automne s’installe à Paris, où Georges et Madeleine Duroy profitent de leur influence croissante. Georges mène des campagnes patriotiques dans La Vie Française, soutenant le gouvernement et manipulant l’opinion publique sur une hypothétique expédition au Maroc. Le journal, désormais puissant, sert les intérêts du cabinet, tandis que Madeleine transforme leur salon en lieu stratégique pour les ministres.

Cependant, des tensions surgissent dans leur couple. Georges, jaloux de Laroche-Mathieu, critique son ascension, mais Madeleine lui rétorque qu’il devrait aspirer à devenir ministre plutôt que de se plaindre. Georges dissimule difficilement sa frustration face à ses propres ambitions limitées.

Son triangle amoureux se complique : Mme Walter, acharnée et maladroite dans son amour tardif pour Georges, multiplie les gestes pathétiques pour le retenir, mais il s’en détourne avec mépris. En revanche, sa complicité avec Mme de Marelle, plus légère et amusante, renforce leur relation clandestine.

Une intrigue financière se dévoile lorsque Mme Walter confie à Georges un secret : une opération spéculative autour de l’expédition marocaine orchestrée par Walter et Laroche-Mathieu. Georges hésite, mais accepte finalement d’investir via Mme Walter, espérant un gain rapide.

Enfin, la mort imminente du comte de Vaudrec bouleverse Madeleine. Son retour tardif laisse Georges méditer sur l’héritage potentiel de cet homme riche, tandis que leurs ambitions personnelles et leur méfiance mutuelle transparaissent dans leurs échanges nocturnes.

Ce chapitre illustre l’ambition, les intrigues politiques et financières, et les complications sentimentales qui caractérisent Bel-Ami.


Chapitre 6

Le chapitre s’ouvre sur les funérailles du comte de Vaudrec. Georges Duroy et sa femme, Madeleine, rentrent préoccupés, Georges s’interrogeant sur l’absence de legs en leur faveur. Peu après, une lettre du notaire Lamaneur convoque Madeleine à son étude. Ils s’y rendent ensemble et découvrent que Vaudrec a légué toute sa fortune, près de 1,1 million de francs, à Madeleine. Georges est à la fois surpris et jaloux, suspectant une liaison entre son épouse et le défunt.

Une tension éclate dans leur couple : Georges accuse Madeleine d’avoir été la maîtresse de Vaudrec, mais elle se défend avec calme, affirmant que cette fortune est le fruit d’une longue amitié et de l’absence d’héritiers directs. Georges hésite à accepter l’héritage, craignant le scandale et les jugements sociaux. Finalement, il propose un compromis : un partage officiel de la somme entre eux pour atténuer les soupçons.

Madeleine accepte cette condition, et une donation est signée le lendemain. Georges, désormais sûr de sa position, retrouve son assurance. Le couple célèbre discrètement leur nouvelle richesse : ils dînent au cabaret, achètent des bijoux, et passent une soirée mondaine. Malgré les apparences d’harmonie, des tensions et des doutes subsistent dans leur relation, illustrant l’hypocrisie et les calculs qui régissent leur union. Le chapitre se clôt sur une scène symbolique où leurs silhouettes éclairées, reflétées dans un miroir, soulignent leur ambition commune : triompher, coûte que coûte, dans le monde impitoyable de la bourgeoisie parisienne.


Chapitre 7

Dans ce chapitre, le triomphe de M. Walter est au centre de l’attention. Après avoir profité de la conquête du Maroc pour accumuler une fortune colossale, il devient une figure influente de la société parisienne. Pour asseoir sa réputation, il achète un somptueux hôtel et organise une réception spectaculaire où il expose un tableau du peintre Karl Marcowitch, Jésus marchant sur les flots. Cet événement attire tout Paris, curieux de voir cette œuvre et de découvrir la maison de cet homme désormais incontournable.

Georges Duroy, rongé par l’envie face à la richesse et au succès de Walter, décide d’assister à la soirée malgré ses réticences. Il y croise Suzanne Walter, qui le charme par sa candeur et son admiration pour lui, suscitant chez lui des regrets amers de ne pas l’avoir épousée. Il découvre également sa femme Madeleine dans une complicité suspecte avec le ministre Laroche-Mathieu, renforçant sa jalousie et son ressentiment.

Lors d’une entrevue discrète dans le jardin, Mme Walter, éperdument amoureuse de Georges, lui remet sa part des bénéfices obtenus grâce à leurs spéculations sur le Maroc. Georges, bien que distant, accepte cet argent tout en maintenant une façade de détachement. Plus tard, un détail frappant amuse les convives : la ressemblance troublante entre Duroy et le Christ du tableau, un symbole subtil qui mêle ironie et exaltation dans le regard des personnages.

Ce chapitre met en lumière les ambitions démesurées, les jeux de pouvoir et les tensions sociales qui rythment l’ascension de Georges, tout en révélant les dilemmes moraux et les conflits intérieurs des protagonistes.


Chapitre 8

Georges Duroy continue à fréquenter assidûment la famille Walter, particulièrement Suzanne, avec qui il partage des moments de complicité. Lors d’une discussion dans la serre, Georges avoue être jaloux du marquis de Cazolles, un prétendant de Suzanne. Il lui déclare son amour malgré son statut d’homme marié. Suzanne, troublée, avoue qu’elle l’épouserait s’il était libre, mais ils se séparent sur cette promesse ambiguë.

Parallèlement, Georges surveille sa femme Madeleine, qu’il soupçonne d’infidélité. Il organise une opération pour la surprendre en flagrant délit avec son amant, Laroche-Mathieu, le ministre des Affaires étrangères. Aidé d’un commissaire de police, il pénètre dans l’appartement et confirme ses soupçons.

Laroche-Mathieu et Madeleine sont pris sur le fait. Georges fait preuve d’un sang-froid glaçant, orchestrant une humiliation publique. De retour à La Vie Française, il annonce fièrement qu’il a « jeté bas » le ministre. Résolu à divorcer, il prépare sa vengeance et entrevoit un avenir politique ambitieux. Son cynisme et son opportunisme apparaissent au grand jour, tandis que Walter, son patron, reconnaît en lui un homme prêt à tout pour réussir.


Chapitre 9

Dans le neuvième chapitre de la deuxième partie de Bel-Ami, Maupassant nous plonge dans une tension croissante mêlant stratégies amoureuses et manipulations. Trois mois après son divorce, Georges Duroy, désormais libre, participe à une excursion champêtre avec les Walter et quelques invités. Sous les apparences d’une journée conviviale à Saint-Germain, se trame une intrigue sentimentale et sociale. Suzanne Walter et Georges échangent des regards complices, et leur connivence se révèle lors d’une promenade en aparté. C’est alors que Bel-Ami déclare sa flamme et propose une fuite audacieuse pour contourner l’autorité parentale. Suzanne, séduite par cette aventure romanesque, accepte, voyant dans cet enlèvement un conte de fées.

Le soir même, Suzanne quitte discrètement l’hôtel familial pour retrouver Georges place de la Concorde. La tension culmine alors que la mère, Mme Walter, découvre la disparition de sa fille. Dévastée par cette trahison, elle se réfugie dans une prière désespérée devant un tableau du Christ, dont les traits lui rappellent cruellement Bel-Ami. Pendant ce temps, Georges et Suzanne, cachés à La Roche-Guyon, vivent une parenthèse bucolique, où il agit avec prudence et calcul, se gardant de compromettre davantage la réputation de Suzanne.

Finalement, Georges envoie une lettre à M. Walter, exposant son amour pour Suzanne et demandant sa main. Conscient des enjeux sociaux et financiers, Walter accepte, malgré la réticence déchirante de sa femme. Georges revient triomphant, ayant une fois de plus démontré son habileté à manipuler les cœurs et les circonstances pour servir son ambition. Ce chapitre illustre avec éclat la dualité de Bel-Ami : un séducteur habile et calculateur, naviguant avec froideur entre passion et opportunisme.


Chapitre 10

Le dernier chapitre de Bel-Ami célèbre l’apogée sociale de Georges Duroy, récemment titré baron Duroy de Cantel, lors de son mariage somptueux avec Suzanne Walter à l’église de la Madeleine. L’événement, organisé avec une ostentation presque provocante, attire une foule bigarrée mêlant l’élite parisienne et les curieux. Suzanne, jeune mariée fragile et charmante, avance comme une poupée élégante sous les regards admiratifs et critiques. Georges, de son côté, rayonne d’orgueil, savourant son triomphe personnel et la reconnaissance publique qu’il a toujours recherchée. La cérémonie est orchestrée avec un faste religieux, et l’évêque prononce des paroles grandiloquentes sur la fidélité et l’honneur, une ironie mordante au vu des manipulations et des trahisons qui ont conduit à cette union.

En arrière-plan, Mme Walter, mère de Suzanne, incarne le drame silencieux mais poignant de la scène. Dévastée par une jalousie mêlée de passion et de haine envers Georges, qu’elle considère comme « l’être le plus vil », elle assiste impuissante au mariage de sa fille et de son ancien amant. Cette union qu’elle juge infâme, elle est forcée de la tolérer, étouffant toute protestation sous le poids des conventions sociales et des menaces exercées par Duroy sur son mari.

Pendant la cérémonie, Georges est envahi par des souvenirs de ses nombreuses conquêtes, notamment Clotilde de Marelle, présente parmi les invités. Malgré sa victoire éclatante, il ne peut s’empêcher de ressentir une attirance nostalgique pour son ancienne maîtresse, qu’il retrouve brièvement dans un échange de regards et de poignées de main chargés de sous-entendus.

Alors que Georges quitte l’église, acclamé par la foule, il se sent intouchable et ivre d’ambition. En apercevant la Chambre des députés au loin, il imagine déjà son futur en politique, persuadé que rien ne peut l’arrêter. Ce chapitre conclut magistralement l’ascension fulgurante de Georges, symbolisant le triomphe du cynisme et de l’opportunisme dans une société où les apparences et l’argent dominent. Maupassant, à travers ce portrait glaçant d’un arriviste, offre une critique acerbe des mœurs de son époque, tout en révélant l’implacable mécanique du pouvoir et de la séduction.


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Une réponse à « Bel-Ami | résumé »

  1. Avatar de
    Anonyme

    Excellent résumé, merci.

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