Vous retrouverez sur cette page deux résumés du roman Vendredi ou la vie sauvage de Michel Tournier. 😉 Le premier est un résumé court qui tient sur une page 📄, tandis que le deuxième est détaillé pour chaque chapitre. Pour avoir une analyse approfondie sur ce roman jeunesse, il vous suffit d’aller sur la page suivante :


  1. 📘 Résumé court
  2. 📑 Résumé par chapitre
    1. Chapitre 1
    2. Chapitre 2
    3. Chapitre 3
    4. Chapitre 4
    5. Chapitre 5
    6. Chapitre 6
    7. Chapitre 7
    8. Chapitre 8
    9. Chapitre 9
    10. Chapitre 10
    11. Chapitre 11
    12. Chapitre 12
    13. Chapitre 13
    14. Chapitre 14
    15. Chapitre 15
    16. Chapitre 16
    17. Chapitre 17
    18. Chapitre 18
    19. Chapitre 19
    20. Chapitre 20
    21. Chapitre 21
    22. Chapitre 22
    23. Chapitre 23
    24. Chapitre 24
    25. Chapitre 25
    26. Chapitre 26
    27. Chapitre 27
    28. Chapitre 28
    29. Chapitre 29
    30. Chapitre 30
    31. Chapitre 31
    32. Chapitre 32
    33. Chapitre 33
    34. Chapitre 34
    35. Chapitre 35

📘 Résumé court

Tout commence dans la vallée ensoleillée de Santa Clara, en Californie. Buck, un splendide chien de grande taille, croisement entre un Saint-Bernard et un chien de berger écossais, vit une existence de rêve au domaine du juge Miller. Il est le roi du jardin, le maître incontesté de la maison. Sa vie est douce, rythmée par les jeux, les promenades et les caresses. Rien ne le prépare à ce qui l’attend.

Mais à plus de trois mille kilomètres de là, dans les terres glacées du Klondike, la ruée vers l’or bat son plein. Les hommes cherchent désespérément des chiens robustes capables de tirer des traîneaux à travers la neige. Buck est arraché à son confort et trahi par un domestique cupide. Il est vendu en cachette, sans ménagement, battu, transporté, enchaîné. Dans le train puis sur le bateau, Buck entre dans un nouveau monde, où la douceur n’existe plus. Il découvre l’homme au gourdin — un dresseur brutal — qui lui fait comprendre en une leçon terrible et définitive que, désormais, seule la force compte. « Le bâton et la dent » régissent les rapports.

La métamorphose commence. De chien domestiqué, Buck devient survivant. Jeté dans les grands froids, il apprend rapidement. Les crocs remplacent les jeux, les morsures deviennent un langage, et le vol de nourriture une nécessité. Il est vendu à deux Canadiens expérimentés, Perrault et François, qui l’intègrent à une meute de chiens de traîneau. Là, Buck découvre un univers où chaque jour est une lutte. Il apprend à dormir dans la neige, à détecter la trahison dans un regard, à se battre pour sa place. Il n’y a pas de pitié. Spitz, le chef de la meute, impose sa loi par la peur, mais Buck, plus intelligent, plus rusé, et animé d’une rage nouvelle, finit par le défier. Leur affrontement est féroce, sauvage, presque rituel. Buck en sort vainqueur. Il devient le nouveau meneur, respecté, obéi, admiré.

Sous sa direction, l’attelage devient plus rapide, plus efficace. Mais le monde des hommes est instable. Buck change de maîtres. Les kilomètres s’accumulent, les provisions s’épuisent, les chiens s’épuisent. Un trio désastreux, composé de Charles, Mercedes et Hal, prend possession du traîneau. Incompétents, arrogants, ils maltraitent les bêtes, les surchargent, les affament. Buck, désormais amaigri, abîmé, sent ses forces l’abandonner. Mais son instinct, toujours plus vif, le tient encore debout.

Un jour, au bord de la rivière, Buck refuse d’avancer. Hal, furieux, veut le battre à mort. C’est alors qu’un homme intervient : John Thornton. Il sauve Buck in extremis, le détache, le soigne. C’est un tournant décisif. Entre l’homme et le chien se tisse un lien d’une intensité rare. Buck découvre la fidélité profonde, l’attachement libre. Thornton ne commande pas, il aime. Et Buck, en retour, lui offre une loyauté absolue. Il sauve la vie de son maître à plusieurs reprises, tire des charges inimaginables pour le défendre, gagne un pari fou et fait gagner à Thornton une fortune. Ce n’est plus l’obéissance forcée qui le guide, mais un amour farouche, brut, sincère.

Mais au fond de lui, quelque chose d’ancien l’appelle. Dans ses rêves, Buck voit des images de forêts primordiales, entend des hurlements lointains, ressent un frisson archaïque. L’appel de la forêt, ancestral, irrésistible, grandit en lui. Il commence à disparaître, à explorer les bois, à chasser seul. Il rencontre un loup. Ils se reniflent, se défient, se reconnaissent. Quelque chose d’intime, de profond, résonne en Buck. Le passé du chien rejoint l’origine de l’espèce. La nature le réclame.

Mais Buck revient toujours à Thornton. L’amour est encore plus fort que l’appel. Jusqu’au jour où tout bascule. Alors qu’il est parti plusieurs jours dans la forêt, Buck revient au camp pour découvrir l’horreur : Thornton et ses compagnons ont été massacrés par une tribu indigène, les Yeehats. Le choc est violent. Buck, déchaîné, laisse libre cours à une rage primitive. Il attaque, tue, venge. Puis, quelque chose se rompt. L’attache humaine est brisée. Il n’a plus de raison de rester.

Il disparaît alors dans la forêt. On raconte qu’un chien-loup hante les montagnes, qu’il guide une meute de loups avec autorité, qu’il chasse comme aucun autre, qu’il hurle la nuit avec une intensité qui glace le sang. C’est Buck, devenu légende. À la fois mémoire de l’homme et enfant de la nature.

Il revient chaque année au lieu où Thornton est mort. Il s’y allonge un moment, puis repart. Le lien n’est pas mort. Mais désormais, Buck appartient à la forêt. À la vie libre. Sauvage. Infinie.


📑 Résumé par chapitre

Chapitre 1

L’histoire débute en 1759 à bord du navire La Virginie. En approchant du Chili, une tempête d’une rare violence se lève brusquement (feux de Saint-Elme aux mâts). Le capitaine van Deyssel, expérimenté, reste calme et lance à Robinson : « on part quand on le veut, mais on arrive quand Dieu le veut. » Hélas, cette nuit-là, la tempête fait chavirer La Virginie sur des récifs et le navire fait naufrage dans les flots déchaînés.

Chapitre 2

Robinson reprend connaissance seul sur une plage déserte. Meurtri mais vivant, il découvre les débris du navire échoués sur le rivage. Aucun autre survivant en vue : il est désormais isolé sur cette île inconnue. Rassemblant son courage, Robinson récupère tout ce qu’il peut dans les restes du bateau – armes, outils, vivres – et décide d’organiser sa survie en attendant d’éventuels secours.

Chapitre 3

En explorant l’intérieur des terres, Robinson découvre une île verdoyante, riche en fruits, eau douce et gibier. Ce décor paradisiaque n’apaise pas complètement son angoisse : le naufragé redoute la présence éventuelle de cannibales ou d’indigènes hostiles. Il ne trouve aucune trace d’autres humains et installe un premier campement rudimentaire sur une hauteur, bien décidé à tenir bon.

Chapitre 4

Pendant des semaines, Robinson guette désespérément un navire à l’horizon. Chaque matin il escalade un promontoire et allume des feux de détresse, en vain : aucune voile ne se profile. Peu à peu il comprend que personne ne viendra le sauver de sitôt. Plutôt que de céder au désespoir, Robinson décide de faire face et de subvenir seul à ses besoins, transformant l’île sauvage en un refuge vivable par ses propres moyens.

Chapitre 5

Robinson repère une clairière ensoleillée et décide d’y bâtir son foyer. Avec des branches, des feuilles de palmier et des planches récupérées, il construit une cabane sommaire près d’une grotte naturelle qui servira de réserve. Il fabrique également quelques meubles rudimentaires et allume chaque soir un feu protecteur. Peu à peu, au prix d’efforts harassants, son campement prend forme et lui apporte un sentiment de sécurité au cœur de la jungle.

Chapitre 6

Le naufragé s’adapte à son nouvel environnement. Il organise ses journées de travail en évitant les heures de grande chaleur, aménage un potager avec les graines sauvées du naufrage, chasse et pêche pour se nourrir. Chaque jour a son lot de corvées nécessaires à la survie : ramassage de bois, entretien du feu, stockage d’eau douce. Cette routine laborieuse et rigoureuse occupe l’esprit de Robinson et l’empêche de sombrer dans la détresse.

Chapitre 7

Ayant décidé de ne pas perdre espoir, Robinson baptise symboliquement l’île Speranza (Espérance). Il se promet de ne plus céder au découragement. Pour améliorer son quotidien, il domestique plusieurs chèvres sauvages afin d’obtenir du lait et de la viande. Cette initiative le rapproche d’une vie plus confortable. C’est alors qu’il retrouve avec stupéfaction Tenn, le chien du navire, miraculeusement vivant. Ce compagnon retrouvé lui apporte joie et réconfort : désormais Robinson n’est plus tout à fait seul face à l’adversité.

Chapitre 8

Avec Tenn à ses côtés, le quotidien de Robinson devient moins lourd. Il continue d’explorer l’île, repérant des plantes comestibles et des matériaux utiles. Ingénieux, il fabrique des pots en argile pour stocker l’eau, tresse des paniers avec des lianes et coud des vêtements à partir de peaux de chèvre. Les mois passent et Robinson s’aguerrit : il a désormais apprivoisé son île et tiré le meilleur de ses ressources, trouvant même une certaine paix dans cette vie simple.

Chapitre 9

Malgré cette apparente tranquillité, Robinson reste sur ses gardes. Il se souvient que ces eaux sont peut-être fréquentées par des tribus cannibales. Par prudence, il fortifie son campement : une palissade de pieux entoure désormais la grotte, transformant son abri en forteresse. Chaque jour, il s’entraîne au tir et patrouille, tel un soldat assurant la défense de son petit royaume. Ces préparatifs militaires le rassurent et lui donnent l’impression de tenir l’île sous contrôle.

Chapitre 10

Les années de solitude ont modifié Robinson en profondeur. Physiquement, il est méconnaissable : barbe immense, cheveux emmêlés, vêtements européens réduits à l’état de haillons remplacés par des peaux tannées. Il ressemble désormais à un véritable homme sauvage. Par moments, en voyant son reflet dans l’eau, Robinson peine à croire qu’il est le même homme civilisé parti d’Angleterre. Mais il tire aussi une fierté de cette transformation, preuve de son adaptation hors du commun.

Chapitre 11

Pour ne pas sombrer dans la mélancolie, Robinson s’impose une discipline de fer. Il établit un emploi du temps strict, consigne chaque journée dans un journal et suit des rituels pour structurer le temps qui passe. Seul habitant de son île, il se considère comme le gouverneur de Speranza et s’astreint à maintenir une forme de “civilisation” : prier le dimanche, célébrer l’anniversaire de son naufrage, et tenir propre et ordonné tout son campement. Ces habitudes rigoureuses l’aident à tenir psychologiquement en remplissant le silence de règles et de devoirs.

Chapitre 12

Malgré toutes ces activités, la solitude pèse parfois lourd. Quand la tristesse l’envahit, Robinson trouve refuge au fond de sa grotte, dans l’obscurité apaisante où le temps semble suspendu. Il y rêve de son épouse et de ses enfants laissés en Angleterre et repense aux conforts d’autrefois. Puis, refusant de se laisser abattre, il ressort prendre l’air marin ou se plonge dans une nouvelle tâche. L’équilibre mental de Robinson tient à ce va-et-vient entre les souvenirs du passé et l’acceptation de sa réalité présente.

Chapitre 13

Un jour, la vie de Robinson bascule de nouveau : il aperçoit de la fumée sur la plage. En s’approchant furtivement, il découvre avec horreur un groupe d’indigènes en plein rituel cannibale, prêts à exécuter un jeune homme prisonnier. Révolté, Robinson décide d’intervenir. Armé de son fusil, il tire sur les cannibales, en tuant un. Effrayés, les autres s’enfuient aussitôt. Le prisonnier est sain et sauf. En signe de gratitude et de soumission, le jeune indigène tombe aux pieds de Robinson et s’agenouille en signe de soumission. Ému, celui-ci le relève et le nomme Vendredi, rappel du jour où il lui a sauvé la vie.

Chapitre 14

Cette nuit-là, Robinson craint le retour des autres cannibales. Retranché avec Vendredi et Tenn derrière la palissade, il monte la garde, le fusil à portée de main. Le silence oppressant de la forêt ne fait qu’accroître leur angoisse, mais au petit matin aucun ennemi ne paraît. Robinson peut enfin souffler : il n’est plus seul sur l’île. Désormais, un compagnon humain partage son quotidien, ce qui fait naître autant d’espoir que de nouvelles responsabilités.

Chapitre 15

Au lever du jour, Robinson découvre réellement son protégé. Le jeune homme a le regard vif et un sourire timide. La communication s’avère difficile car Vendredi ne parle pas anglais, mais ils échangent par gestes et regards. Robinson lui montre sa cabane, ses outils, lui enseigne comment traire les chèvres ou pêcher. Peu à peu, une complicité naît entre l’Européen et l’indigène. Robinson savoure la joie de parler à quelqu’un et de lui transmettre son savoir, tandis que Vendredi, curieux et malin, s’adapte vite à ce nouvel univers.

Chapitre 16

En apparence, la cohabitation est idyllique. Vendredi se montre volontaire et apprend vite : il aide à cultiver le riz, à chasser, et respecte les consignes de Robinson. Ce dernier est fier de “civiliser” son compagnon et de lui enseigner l’anglais le soir au coin du feu. Ils partagent des rires, des histoires – parfois chacun dans sa langue – et la vie semble plus douce à deux. Pourtant, Robinson ne se rend pas compte que Vendredi conserve son esprit libre : s’il obéit, c’est par affection, mais il n’adopte pas forcément toutes les valeurs européennes de son maître.

Chapitre 17

L’arrivée de Vendredi a transformé Robinson. Il ne connaît plus la solitude accablante qui le poussait autrefois à s’enfermer dans sa grotte. Il se sent revivre et nourrit de nouveaux projets : élargir les cultures, construire une maison plus solide, explorer le reste de l’île en duo. Il voit en Vendredi un allié précieux, presque un ami, et espère secrètement en faire un véritable homme “civilisé”. Tous deux forment désormais une petite communauté soudée et la vie sur Speranza paraît plus prometteuse que jamais.

Chapitre 18

Mais l’équilibre entre Robinson et Vendredi va se fragiliser. Un jour, après s’être isolé deux jours dans sa grotte, Robinson ressort et découvre avec stupeur que Vendredi a négligé – voire saboté – certains travaux. Les beaux habits et objets européens du naufrage ont été éparpillés et accrochés aux cactus, et la rizière n’a pas été entretenue, laissant la récolte se perdre. Fou de colère, Robinson cherche Vendredi et le réprimande durement. Le jeune homme, loin de comprendre l’attachement de Robinson pour ces biens matériels, prend l’engueulade avec légèreté. L’orage gronde entre eux : l’heure de la première vraie dispute a sonné.

Chapitre 19

Après cet accrochage, Robinson et Vendredi tentent de reprendre leur routine, mais la confiance est ébranlée. Robinson reste froid et autoritaire, Vendredi obéit avec moins d’enthousiasme. La tension finit par exploser une nouvelle fois : surprenant Vendredi en train de paresser, Robinson, hors de lui, brandit un fouet pour le corriger. Effrayé et révolté, Vendredi réagit impulsivement : il jette la pipe allumée qu’il tenait en direction de la grotte où sont entreposés les barils de poudre du naufrage. Une explosion cataclysmique détruit en un instant la grotte, les réserves et tous leurs efforts. Robinson est projeté au sol et perd connaissance, tandis que Vendredi est secoué mais indemne. En un éclair, le monde organisé de Robinson s’écroule littéralement autour de lui.

Chapitre 20

Robinson reprend conscience quelques instants plus tard, sonné et blessé à l’épaule. Penché sur lui, Vendredi lui donne à boire et l’aide à se relever. Autour d’eux, le paysage est apocalyptique : la grotte s’est effondrée, le campement est en ruines. Robinson et Vendredi fouillent les décombres et ne retrouvent que quelques objets tordus ou brisés. Miraculeusement, la longue-vue de Robinson est intacte, ce qui leur arrache un sourire. Malgré l’ampleur de la catastrophe, l’essentiel est sauf : ils sont vivants tous les deux, et ensemble pour affronter cette nouvelle épreuve.

Chapitre 21

En examinant les environs, les deux compagnons découvrent avec chagrin le corps sans vie de Tenn, le chien, vraisemblablement mort de peur lors de l’explosion. Robinson enterre tristement son fidèle ami sous un arbre avec l’aide de Vendredi. Le soir, épuisés, ils s’endorment à la belle étoile. Robinson réfléchit aux récents événements : toute son œuvre patiemment construite sur l’île a été anéantie par Vendredi. Et pourtant, au fond de lui, il ne ressent aucune rancune. Au contraire, il réalise que cette existence trop stricte qu’il s’était imposée l’avait épuisé et qu’il n’aurait jamais eu le courage d’y mettre fin lui-même. Désormais libérés du poids du passé, Robinson et Vendredi entament une nouvelle vie, plus spontanée, où c’est Vendredi qui insuffle son esprit ludique et libre.

Chapitre 22

Le quotidien s’organise donc différemment après l’explosion. Avant, Robinson imposait à Vendredi ses habitudes européennes (repas à heures fixes, recettes traditionnelles, vêtements austères). Désormais, ils vivent au gré de la nature : ils cueillent des fruits qu’ils mangent sur le pouce, grillent un poisson frais sur la flamme sans chichis. Robinson découvre qu’il peut se porter très bien sans toutes ces règles contraignantes. Mieux, il apprend à apprécier les inventions culinaires de Vendredi – un ragoût parfumé de plantes sauvages, un jus sucré improvisé – qui auraient jadis heurté ses habitudes. Une nouvelle complicité naît de cette vie plus libre et créative.

Chapitre 23

Il leur arrive malgré tout de se chamailler. Leur première querelle d’ampleur depuis l’explosion a justement pour origine un plat cuisiné un peu trop relevé au goût de Robinson. Ce jour-là, Vendredi avait préparé un ragoût épicé dont Robinson n’a pu avaler une cuillerée, ce qui a vexé le cuisinier improvisé. Quelques mots malheureux sont échangés, Vendredi s’emporte, et Robinson réalise qu’il traite son ami de manière injuste. La tension retombe vite dans un éclat de rire mutuel en constatant la futilité de la dispute. Ils en concluent qu’ils peuvent se parler franchement désormais, comme de vrais amis, sans pour autant briser leur affection. Ce léger différend renforce en réalité leur compréhension mutuelle.

Chapitre 24

Dans leur nouvelle existence, Vendredi fait preuve d’une imagination débordante pour occuper leurs journées. Il invente des jeux et défis farfelus qui émerveillent Robinson. Par exemple, il apprend à Robinson à glisser sur les dunes. Ces jeux insouciants, inimaginables auparavant, libèrent Robinson de son sérieux et rapprochent encore davantage les deux compagnons. L’île entière devient un terrain d’aventure où ils retrouvent la joie enfantine de jouer, transformant chaque journée en fête.

Chapitre 25

Vendredi découvre un petit tonneau de rhum échoué sur la plage. Ce soir-là, ils font la fête autour du feu, chantant et dansant sous les étoiles – un rare moment de célébration qui scelle encore davantage leur amitié.

Chapitre 26

Le temps passe, dans une douceur inattendue. Robinson songe aux longues années où il vivait seul, esclave de ses routines strictes. À présent, il se sent transformé par le mode de vie que Vendredi lui a fait découvrir. Les souvenirs de l’Angleterre s’estompent peu à peu. Robinson comprend que son bonheur se trouve ici et maintenant, sur cette île qu’il a autrefois tant voulu quitter. Il réalise qu’il n’est plus le même homme : la nature et l’amitié ont fait de lui un être nouveau, plus sage et plus heureux.

Chapitre 27

C’est alors qu’un événement imprévu vient troubler leur paradis. Un matin, à l’aube, Vendredi et Robinson entendent une détonation lointaine : un coup de canon en mer. Grimpant à son arbre-observatoire, Robinson aperçoit un navire qui mouille au large de l’île. Après plus de dix ans de solitude, un bâtiment anglais – la goélette Whitebird – vient d’arriver à Speranza. Le cœur de Robinson s’emballe : l’espoir d’un retour à la civilisation renaît, mêlé à la crainte de bouleverser leur vie sauvage harmonieuse. Vendredi, lui, observe ces étrangers avec méfiance.

Chapitre 28

Robinson décide d’aller à la rencontre des nouveaux arrivants, tout en restant prudent. Très vite, il constate que les marins du Whitebird traitent l’île en terrain conquis : ils chassent les chèvres pour s’approvisionner en viande, coupent du bois et remplissent leurs tonneaux d’eau douce sans se soucier du reste. Robinson assiste, peiné, à l’abattage de certaines chèvres qu’il avait domestiquées et relâchées. Vendredi n’apprécie guère non plus ces inconnus bruyants qui troublent la paix de Speranza. Il reste en retrait, prêt à soutenir Robinson en cas de danger.

Chapitre 29

Parmi les marins débarqués se trouvent un capitaine nommé William Hunter et son second, Joseph. Robinson se présente à eux : ils sont ébahis de rencontrer cet homme vivant en sauvage après tant d’années. Très vite, Hunter propose à Robinson et Vendredi de les ramener en Europe. Robinson est troublé : l’occasion qu’il avait tant espérée autrefois est enfin là, à portée de main. Cependant, il voit bien que Vendredi est mal à l’aise en présence de ces étrangers qui le dévisagent comme une curiosité. Les marins chargent sur leur chaloupe des caisses de provisions et des tonneaux d’eau.

Chapitre 30

Invité à bord du Whitebird, Robinson partage le repas des marins. On le couvre de questions sur son incroyable survie. Robinson est ému à l’idée de revoir sa patrie et sa famille. Pourtant, en observant Vendredi – resté silencieux dans un coin, raillé par certains marins moqueurs – Robinson ressent un malaise. L’univers civilisé qu’il retrouve sur ce bateau lui semble soudain étranger et froid comparé à la liberté de Speranza. Toute la nuit, il demeure pensif, tiraillé entre deux mondes.

Chapitre 31

Robinson retrouve Vendredi occupé à un projet insolite : il construit un cerf-volant géant à partir de la dépouille d’un immense bouc sauvage. Avec des baguettes de bois, la peau et les cornes de l’animal, Vendredi façonne un engin qu’il veut faire voler dans le ciel.

Chapitre 32

Quand le vent se lève suffisamment, Robinson et Vendredi font s’élever le grand cerf-volant au-dessus de la plage. L’appareil plane dans les airs et, en passant dans ses cornes creuses, le vent produit un son étrange et mélodieux : l’engin “chante”. Les deux amis rient et applaudissent, fiers de leur œuvre commune.

Chapitre 33

Ce cerf-volant funéraire est une manière pour Vendredi de remercier l’esprit du bouc qui lui a sauvé la vie et de faire ses adieux à une époque. Robinson, bouleversé par la poésie de ce moment, prend conscience de tout ce que Vendredi lui a apporté en lui apprenant à voir le monde différemment.

Chapitre 34

L’heure du départ approche. Sur la plage, Capitaine Hunter presse Robinson de prendre une décision. Celui-ci, avant de répondre, pose une question inattendue : « Quel jour sommes-nous ? ». Le marin lui répond qu’on est vendredi – clin d’œil du destin qui arrache un sourire à Robinson. Les marins ont déjà rembarqué tout ce qu’ils souhaitaient de l’île (eau, vivres, trésor). Hunter offre une place à Robinson ainsi qu’à Vendredi en promettant de bien le traiter. Robinson monte une dernière fois à bord, le cœur lourd, pour faire ses adieux.

Chapitre 35

Sur le pont du Whitebird, Robinson contemple une dernière fois Speranza sous le soleil couchant. C’est à cet instant qu’il prend sa décision. Il comprend qu’il ne quittera jamais cette île qui l’a transformé. La perspective de retourner à la « civilisation » ne l’attire plus ; sa place est ici. Vendredi et lui déclinent donc l’offre du capitaine. Hunter, finalement compréhensif, leur laisse une petite embarcation et quitte l’île le lendemain. Robinson regarde s’éloigner le navire vers l’horizon civilisé en éprouvant un immense soulagement. Il se sent « jeune, beau et fort » tant qu’il reste sur Speranza aux côtés de Vendredi. Il sait désormais qu’il restera fidèle à la vie nouvelle que Vendredi lui a apprise. Les deux compagnons, seuls mais libres, voient s’ouvrir devant eux de longues années de bonheur sur leur île sauvage, jalonnées d’amitié et d’aventures.


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Une réponse à « Vendredi ou la vie sauvage | résumé »

  1. Avatar de
    Anonyme

    ce ci et parfait merci pour l’appli

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