Bienvenue sur la page dédiée au résumé de la pièce de théâtre Le Menteur de Pierre Corneille. Vous trouverez ici deux résumés de cette comédie. Le premier est un résumé condensé en une page📄qui vous permettra d’avoir une vue globale sur l’œuvre tandis que le deuxième est découpé par acte 🎭.

Il existe aussi une analyse complète de l’œuvre que vous retrouverez ici :


  1. 📄 Résumé court
  2. 🎭 Résumé par acte
    1. Acte 1
    2. Acte 2
    3. Acte 3
    4. Acte 4
    5. Acte 5

📄 Résumé court

Dorante, un jeune gentilhomme fraîchement débarqué à Paris, n’a qu’une idée en tête : briller en société et conquérir les cœurs. Dans les jardins des Tuileries, flanqué de son valet Cliton, il aborde deux jolies Parisiennes en promenade : Clarice et son amie Lucrèce. Galant et audacieux, Dorante cherche à les éblouir et dégaine alors son arme favorite : le mensonge.

D’emblée, il prétend être follement épris de Clarice depuis un an — alors qu’il vient de la rencontrer ! Il se vante aussi d’un glorieux passé militaire, racontant avoir remporté de grandes batailles imaginaires. Clarice, flattée par ce beau discours, tombe sous le charme. Mais Dorante commet une bévue : persuadé que la jeune femme s’appelle Lucrèce, il construit toutes ses histoires sur cette erreur d’identité. Ce quiproquo initial va entraîner une cascade de situations cocasses.

Plus tard, Dorante recroise par hasard un ami d’enfance nommé Alcippe, accompagné de leur camarade Philiste. Alcippe est justement l’amoureux de Clarice – ce que Dorante ignore complètement. Pour le plaisir de fanfaronner, Dorante leur raconte qu’il a organisé la veille une somptueuse fête pour une dame de haut rang. Ironie du sort : cette fête-là avait bien eu lieu, mais c’est Alcippe qui l’avait donnée en l’honneur de Clarice ! En entendant Dorante s’attribuer cette galanterie, Alcippe voit rouge. En un jour, notre menteur a ainsi attisé la jalousie de son ami sans même s’en rendre compte.

Peu après, Dorante apprend que son père Géronte projette de le marier à une certaine Clarice (la même qu’il a courtisée aux Tuileries). Mais le quiproquo persiste : Dorante pense toujours qu’il s’agit de Lucrèce, c’est-à-dire d’une personne qu’il n’aime pas. Affolé à l’idée d’un tel mariage forcé, il invente aussitôt un remède radical : un mariage secret déjà conclu. Il prétend avoir épousé en cachette une certaine Orphise à Poitiers. Géronte, abasourdi, croit son fils sur parole et tombe des nues devant cette révélation inopinée.

De son côté, Clarice ignore encore que le brillant inconnu croisé aux Tuileries n’est autre que Dorante, le fils de Géronte qu’on lui destine. Intriguée par ce prétendant plein d’esprit, elle souhaite le connaître avant de s’engager. Sa suivante Isabelle, maligne, propose alors une ruse audacieuse : Lucrèce invitera Dorante à un rendez-vous nocturne, où Clarice se présentera à la place de son amie. Ainsi, Clarice pourra tester ce beau parleur et éclaircir ses véritables intentions.

Mais Alcippe, de son côté, aveuglé par la jalousie, provoque dès que possible Dorante en duel pour venger son honneur. Ignorant tout du conflit amoureux en jeu, Dorante relève le défi avec insouciance. Le combat a lieu, épées au clair, mais l’affrontement est interrompu in extremis par Philiste, qui s’interpose avant qu’un drame ne survienne. Alcippe, cependant, demeure convaincu que Dorante cherche à lui voler Clarice. Quant à Dorante, il continue à broder ses affabulations sans se douter du chaos grandissant qu’il provoque.

La nuit suivante, Dorante se rend au rendez-vous arrangé, s’imaginant retrouver Lucrèce sous un balcon pour une escapade romantique. En réalité, c’est Clarice qui l’attend, déguisée en son amie. Quand Dorante arrive, persuadé de courtiser Lucrèce, Clarice joue le jeu quelque temps puis le démasque. Elle comprend avec stupeur que ce charmeur n’est autre que le fils de Géronte – le fameux Dorante qu’on la presse d’épouser. Clarice se rend surtout compte que Dorante lui a menti depuis le début, en embellissant la vérité sur sa vie et en prétendant être marié pour éviter de l’épouser. Blessée et furieuse, elle révèle son identité à Dorante et lui reproche violemment sa duplicité. Dorante, pris au piège de ses mensonges, tente d’expliquer qu’il n’a tout inventé que par amour pour « Lucrèce » – c’est-à-dire par amour pour Clarice elle-même, même s’il ne le savait pas ! Cet aveu maladroit ne fait qu’aggraver les choses : outrée, Clarice rompt toute possibilité de mariage et abandonne Dorante au pied du balcon, mortifié.

Après cette humiliation, Dorante tente de reprendre la main en redoublant d’imagination. Il raconte à Cliton qu’il a tué Alcippe lors du duel – un mensonge aussitôt démenti par l’entrée d’Alcippe lui-même, bien vivant ! Sans perdre contenance, Dorante improvise et prétend qu’Alcippe a échappé à la mort grâce à un remède miraculeux. Dans la foulée, il en rajoute encore auprès de son père : lorsque Géronte insiste pour rencontrer la fameuse Orphise, Dorante allègue que sa « femme » imaginaire ne peut voyager car elle serait enceinte de six mois. Le voilà qui s’empêtre dans des détails de plus en plus farfelus pour sauver la face, tandis que Clarice et Lucrèce, de leur côté, partagent enfin leurs informations. Les deux amies comprennent que Dorante les a manipulées l’une et l’autre par ses menteries, et décident de ne plus se laisser duper.

Le dénouement finit par arriver. Philiste révèle à Géronte que le mariage à Poitiers avec Orphise n’est que fabulation. Géronte, hors de lui, exige des explications. Acculé, Dorante avoue qu’il a tout inventé pour éviter un mariage forcé avec Clarice, croyant aimer Lucrèce. Touché malgré lui par le désarroi de son fils, Géronte consent à demander officiellement la main de Lucrèce pour Dorante – non sans gronder ce dernier et lui interdire de proférer un autre mensonge. Dorante est soulagé… jusqu’à ce qu’il apprenne que Lucrèce a refusé de lire sa lettre d’amour et l’a déchirée. Il doute alors : s’est-il trompé de bien-aimée ? Après tout, Clarice était celle qui l’avait vraiment séduit, même sous un autre nom. Qu’importe : Dorante retourne encore la situation en affirmant qu’il simulait un double jeu depuis le début pour tester les sentiments de chacune.

Finalement, Clarice et Lucrèce confrontent Dorante ensemble et dissipent le quiproquo une bonne fois pour toutes. Dorante reconnaît enfin qu’il les avait bel et bien confondues. Pour sauver les apparences, il prétend qu’il avait tout orchestré à dessein ; mais plus important, il se résout à choisir officiellement Lucrèce pour épouse, laissant Clarice à son cher Alcippe. Personne n’est dupe de ses explications abracadabrantes, mais tout le monde y trouve son compte. Clarice et Alcippe peuvent enfin s’aimer au grand jour, et Dorante obtient le pardon de Lucrèce. Sous l’œil soulagé des pères, on célèbre donc un double mariage inespéré. Malgré toutes ses frasques et une cascade de mensonges qui ont failli le perdre, Dorante parvient à arracher un heureux dénouement. Et le public, lui, aura savouré chaque rebondissement de cette comédie haletante où le pire des menteurs finit (presque) en héros.


🎭 Résumé par acte

Acte 1

Dorante arrive tout juste de Poitiers pour découvrir la vie parisienne et, surtout, y faire des conquêtes amoureuses. Aussitôt, il entraîne son valet Cliton dans une promenade aux jardins des Tuileries. Le hasard lui fait rencontrer deux gracieuses jeunes femmes de la bonne société : Clarice et son amie Lucrèce. Toujours prompt à briller, Dorante engage la conversation et, sans hésiter, dégaine son arme préférée : le mensonge. Il prétend tomber amoureux de Clarice sur-le-champ et affirme même la chérir en secret depuis une année — alors qu’il vient à peine de la connaître ! Dans la foulée, il s’invente un glorieux passé de soldat, racontant avec emphase ses exploits imaginaires durant de grandes batailles. Clarice est flattée par ce beau parleur qui surgit de nulle part et boit ses paroles, tandis que Lucrèce observe la scène avec curiosité. Seul Cliton, le valet, retient son souffle : il sait que son maître raconte n’importe quoi, mais il se garde bien d’intervenir.

Très vite, un quiproquo savoureux s’installe : Dorante est convaincu que la jeune femme qu’il vient de charmer se prénomme Lucrèce, alors qu’il s’agit en réalité de Clarice. Cette confusion sème les graines d’une intrigue prometteuse. Après cette rencontre, Dorante croise par hasard un vieil ami, Alcippe, accompagné de Philiste. Alcippe est en fait l’amoureux attitré de Clarice, même si Dorante l’ignore encore. Fier de ses récents « exploits », Dorante ne peut s’empêcher de fanfaronner devant ses camarades : il leur déclare tout de go qu’il a organisé la veille une somptueuse fête galante en l’honneur d’une dame. Or cette fameuse soirée a bien eu lieu, mais elle était l’œuvre d’Alcippe lui-même, qui l’avait offerte à Clarice ! En entendant Dorante s’attribuer ce mérite et sous-entendre sa familiarité avec Clarice, Alcippe sent monter une fureur jalouse. L’acte I s’achève ainsi sur Dorante, tout à sa gloire imaginaire, ignorant qu’il vient de susciter un dangereux malentendu et de se faire un rival de son propre ami.


Acte 2

Au lever de rideau de cet acte, Dorante poursuit allègrement sa carrière de beau parleur, mais les événements commencent à se compliquer pour lui. Son père, le vénérable Géronte, a entendu parler d’une certaine Clarice et a décidé que ce serait la fiancée idéale pour son fils. Sans tarder, Géronte entreprend d’organiser ce mariage avantageux et en touche un mot à Clarice elle-même. La jeune femme, qui ignore toujours l’identité exacte de son futur époux, n’est pas opposée à l’idée d’une union, mais elle souhaite mieux connaître le jeune homme avant de s’engager. Dorante, de son côté, tombe des nues en apprenant que son père veut le marier à « Clarice » – car dans son esprit, Clarice n’est autre que la copine de la femme qu’il aime ! Victime de son propre quiproquo, il croit qu’on veut le forcer à épouser Lucrèce (qu’il pense ne pas aimer), alors qu’en réalité on lui propose d’épouser celle dont il vient de s’amouracher. Affolé par cette situation inextricable, Dorante improvise un mensonge audacieux pour échapper au mariage arrangé : il annonce à Géronte qu’il est déjà marié ! Inventant sur-le-champ une épouse imaginaire, il prétend qu’une certaine Orphise, rencontrée à Poitiers, partage sa vie en secret. Le bon Géronte est stupéfait et quelque peu décontenancé d’apprendre que son fils aurait contracté un mariage clandestin dans son dos. Pour l’instant, cependant, il n’a d’autre choix que de croire Dorante sur parole.

Pendant ce temps, Clarice, intriguée par ce futur prétendant dont tout le monde parle, désire en savoir plus. Elle ne se doute pas que Dorante et l’inconnu du jardin des Tuileries ne font qu’un. Avec l’aide de sa suivante Isabelle, elle médite un petit stratagème pour observer Dorante incognito et tester ses intentions. Isabelle suggère que Lucrèce contacte Dorante et lui donne rendez-vous, mais qu’au moment venu ce soit Clarice qui s’y présente en se faisant passer pour son amie. Clarice adhère à ce plan astucieux, impatiente de démasquer le jeune homme s’il cache quelque chose.

Or, un autre personnage veille au grain : Alcippe, de plus en plus jaloux, a vent de la présence de Dorante autour de Clarice. Persuadé que ce beau parleur veut lui voler sa bien-aimée, il décide d’agir avant qu’il ne soit trop tard. Sans attendre, Alcippe provoque Dorante en duel pour laver ce qu’il estime être un affront. Dorante, bravache, accepte de croiser le fer, même s’il ne comprend pas bien quelle offense il a pu causer à Alcippe. La tension monte d’un cran alors que ce deuxième acte s’achève sur la perspective d’une confrontation armée et d’un rendez-vous nocturne riche en mystères.


Acte 3

L’acte III reprend en pleine effervescence. Alcippe et Dorante se sont effectivement rencontrés épée à la main, mais le duel a tourné court : leur ami commun Philiste s’est interposé à temps pour empêcher un drame. Alcippe n’est guère apaisé pour autant et cherche à comprendre qui est vraiment Dorante. C’est Philiste qui lui ouvre les yeux en lui révélant que le grand festin dont Dorante se vantait n’avait rien à voir avec Lucrèce : cette fameuse soirée était en l’honneur d’une dame déjà mariée. Autrement dit, Dorante a menti et fanfaronné, comme toujours. Alcippe comprend alors que son rival s’est enorgueilli de tromperies, et non de véritables conquêtes sur Clarice – ce qui tempère en partie sa jalousie.

De son côté, Clarice est sur le point de percer le mystère Dorante. Isabelle a eu le temps de lui confirmer que le bel inconnu du parc et le fils de Géronte ne font qu’une seule et même personne. Clarice, en apprenant cela, est partagée entre la surprise et la colère : l’homme qui l’a courtisée avec tant d’audace s’avère être son prétendant officiel, et il lui a déjà raconté un tas d’histoires invraisemblables. Qu’à cela ne tienne : la jeune femme décidée compte bien tirer tout cela au clair lors du rendez-vous nocturne qui approche.

La scène clef de l’acte se déroule la nuit, dans un lieu discret où Dorante pense retrouver Lucrèce en secret. Fidèle au stratagème convenu, c’est Clarice (déguisée en Lucrèce) qui se présente au rendez-vous sous le balcon. Dorante, persuadé d’avoir affaire à sa bien-aimée, redouble de jolis mots et de promesses galantes. Clarice le laisse s’enferrer quelques instants de plus dans ses beaux discours, puis choisit le moment opportun pour tomber le masque. Elle l’accuse d’emblée de duplicité : comment a-t-il osé lui conter tant de mensonges ? Dorante, pris de court, tente de se justifier. Il avoue que son histoire d’épouse Orphise était un pur mensonge destiné à éviter le mariage avec Clarice – car il pensait aimer « Lucrèce », la femme de ses rêves. Ces explications ne font qu’attiser la colère de Clarice : en somme, Dorante lui confirme qu’il voulait tout sauf l’épouser elle ! Blessée dans son orgueil et dans ses sentiments, Clarice met fin à toute discussion et renonce à l’épouser. Elle le quitte en le laissant médusé sous le balcon. Pour la première fois, Dorante se retrouve sans voix : ses mensonges viennent de le trahir et il voit s’effondrer l’idée même d’épouser celle qu’il aimait.


Acte 4

L’acte IV s’ouvre sur un Dorante meurtri dans son amour-propre, mais pas encore à court de ruses. Pour se rassurer lui-même, il raconte à Cliton une version héroïque du duel : selon lui, Alcippe aurait été terrassé et gisait mortellement blessé à l’issue de leur affrontement. Cliton a des doutes, mais Dorante le charme avec cette fiction guerrière. C’est alors qu’Alcippe surgit, bien porté et victorieux – un retournement qui laisse Dorante pantois une seconde. Alcippe est tout heureux d’annoncer qu’il va bientôt épouser Clarice, persuadé que plus rien ne s’oppose à leur amour. Dorante, tombant de haut, doit vite trouver une parade pour justifier son récit imaginaire. Sans ciller, il prétend qu’Alcippe a bénéficié d’un remède miraculeux qui l’a guéri à vue d’œil ! Cliton n’en croit pas ses oreilles, mais une fois de plus, la crédulité générale sauve temporairement la mise de Dorante.

Cependant, les filets se resserrent autour de notre menteur invétéré. Géronte, curieux de rencontrer enfin sa belle-fille prétendue, parle d’inviter Orphise à Paris. Pris de panique, Dorante s’enlise encore davantage : il soutient qu’Orphise ne peut voyager car elle est enceinte de six mois. Après le faux mariage, voilà donc le faux enfant à venir ! Géronte, décontenancé, commence à trouver l’histoire bien tirée par les cheveux, mais Dorante s’accroche à son mensonge avec aplomb.

Parallèlement, Dorante n’a pas renoncé à ses espoirs romantiques. Pensant toujours courtiser la charmante « Lucrèce », il charge une servante nommée Sabine de faire parvenir à celle-ci une enflammée lettre d’amour de sa part. Mais Clarice et Lucrèce, qui ont maintenant échangé leurs impressions, ne sont plus dupes de rien. Les deux jeunes femmes feignent d’entrer dans le jeu de Dorante, tout en étant bien décidées à régler son compte à ce beau parleur le moment venu. Dorante, lui, se berce encore de l’illusion que ses intrigues vont aboutir, ignorant que le sol commence à se dérober sous ses pieds.


Acte 5

Enfin arrive l’acte V, où tous les nœuds de l’intrigue vont se dénouer (pour le meilleur et pour le rire). Philiste, qui a eu vent de la mystification au sujet d’Orphise, informe Géronte que ce mariage secret à Poitiers n’a jamais existé. Le père, fou de rage, confronte alors Dorante et exige la vérité. Acculé, Dorante n’a plus le choix : il admet qu’Orphise est une pure invention. Il explique qu’il a menti par peur d’un mariage imposé avec Clarice – car son cœur, dit-il, appartenait déjà à Lucrèce. Géronte, d’abord atterré par tant de mensonges, finit par entendre la détresse amoureuse de son fils. Dans un sursaut de bonne volonté, il décide d’aider Dorante à concrétiser son vœu sincère : il ira demander officiellement la main de Lucrèce pour lui. Non sans avoir prévenu Dorante qu’au prochain mensonge, la colère paternelle sera terrible !

Dorante respire enfin… du moins pour un temps très court. Car voilà que Sabine rapporte une nouvelle troublante : Lucrèce a reçu la lettre d’amour, mais elle l’a déchirée sans même la lire ! Ce camouflet plonge Dorante dans l’embarras : et s’il s’était fourvoyé depuis le début ? A-t-il donc sacrifié Clarice pour une Lucrèce qui ne veut pas de lui ? Fidèle à lui-même, il retourne immédiatement cette situation humiliante à son avantage : il prétend que toute cette comédie n’était qu’une mise à l’épreuve, un double jeu destiné à tester les sentiments véritables de chacune des deux jeunes femmes.

C’est alors que Clarice et Lucrèce, unies dans une même démarche, viennent demander des comptes à Dorante. Face aux deux jeunes femmes, le menteur comprend soudain l’ampleur de sa méprise : il les a bel et bien confondues depuis le début. Dorante tente une ultime acrobatie verbale : il affirme qu’il avait tout prévu et qu’il a orchestré ces mensonges seulement pour mieux éprouver leurs cœurs. Personne n’est dupe, mais ce dernier baroud d’honneur permet à Dorante de sauver la face. Il déclare renoncer à Clarice et choisir d’épouser Lucrèce, la seule qu’il n’ait pas offensée directement par ses mensonges. Clarice, de son côté, est soulagée de retourner vers Alcippe, son vrai amour, sans plus d’obstacles. Les pères des deux familles donnent alors leur bénédiction à ce double mariage inespéré. Ainsi, contre toute attente, Dorante parvient à se tirer d’affaire et à offrir un dénouement heureux à cette comédie. Tout est bien qui finit bien : Clarice et Alcippe peuvent s’aimer librement, Dorante et Lucrèce se fiancent à leur tour. Et si la vérité a triomphé, c’est en grande partie grâce au talent de Dorante pour brouiller les pistes – un talent qui aura fait rire toute l’assemblée jusqu’au bout.

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